Avec un chien immobile

C’était un jour chaud des nuits d’avril et les bêtes — elles ont leurs vies qu’on ne comprend pas — un homme il passait avec sa bagnole accélère et carcasse en métal contre celle d’une bête — après la bête elle va marchant lente dans l’immeuble à côté — tu n’avais jamais vu un chien mourir là — tout près — un femme elle passe sa main sur le corps de la bête au début elle y croit parce qu’il respire mais après — le sang qui sort de sa bouche sa bouche ouverte et les dents tachées sang et puis quand il se met à respirer pour les dernières fois — le bruit que ça fait — et puis ensuite plus rien — c’est une bête un corps qui ne bouge plus dans une cage d’escalier sans lumière et le béton des immeubles d’un autre temps.