Qui déchiffrent des langues - des langues qui
tournent et n’y comprennent quoi - tags et coups de bombe sur leurs
parois leurs peaux - immeubles alignés qui ne bougent pas - l’air chaud
fouette et secs - ils se cognent aux parois.
Qui c’était une nuit chaude d’août - tout a lieu
les nuits chaudes d’août - laissent les assiettes vides et leurs verres
pleins des liquides amers - sous le porche sombre d’une ruelle de la
vieille ville - se serrent dans leurs bras comme les monstres pleurent
- leurs larmes et les pavés dans la nuit - les lampadaires jaune
jaune et les gardes sont là qui boivent le café dans le noir - ça leur
reste le son d’un oud et l’odeur du poisson grillé - ça leur reste un
visage comme une ombre blanche à travers les rues leurs vies ça reste.