Qui ne s’imaginaient pas poussières - terriblement
poussières et le temps est là qui va lent entre les rues leurs sueurs
et leurs corps peu à peu maigres - ce qu’ils se disent dans le noir de
la nuit - ce qu’ils se disent sur le bitume - ce qui ne se dit pas -
surtout pas - poussières et grand vent.
Qui se voient seuls - seuls perdus sous le soleil
et dans les rues - les bus passent qui poussent des nuages de
poussières et le bruit des moteurs et klaxons - seuls perdus sur les
pavés entre les immeubles entre les bagnoles - seuls perdus dans leurs
corps à peine debout chancelant quand ils s’approchent - quand ils
s’approchent un peu trop près on les regarde quand ils s’approchent un
peu trop près - on les pousse ailleurs.