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journal permanent | 27 avril 2014
dimanche 27 avril 2014, par
J’en prends connaissance le même jour : Guillaume Vissac évoque la série L’Odeur du gasoil à la frontière syrienne en même temps que Mahigan Lepage en fait une lecture précise – et c’est très bon de lire ça car ces deux types (dont les lieux d’écriture sont tout à fait différents) me secouent chacun à leur façon.
| note |
écrire
sans trembler
ni rien
un truc pareil :
les lieux d’écriture
et pourtant
sentir
au fond
que ça dit quelque chose
Guillaume Vissac dit :
C’est un livre ce truc, avant même d’avoir à en être un (je ne sais pas, le lui souhaite) c’est un livre.
Et je ne sais pas vraiment non – où ça va – (ça parle) et je ne sais pas quoi faire de ce truc : le livre – je veux dire : je crois que j’ai pensé (souvent après coup dans l’emportement de langue) des trucs comme l’étoilement de Ramallah comme le carnet des plaines comme les monstres à peu près comme des livres – mais je ne suis pas sûr de ce que ça veut dire (bon : on mettrait tout ces trucs – mots et images – dans une maquette un truc macro pour les réunir et les transporter).
Mahigan Lepage retient particulièrement le rythme du texte :
Une ivresse, la phrase. Un rythme fou. C’est surtout ça, qui me reste, en fait. Le rythme. Comme un tambour. Des saccades. Un galop. J’aimerais le faire entendre. Je ne sais pas si c’est possible. Il faudrait que je le lise à haute voix. Je lirais L’odeur du gasoil à la frontière syrienne à haute voix, vraiment, si j’en avais l’occasion. Le rythme, rapide, coïncide précisément à la folie de vitesse qui me meut dans le lire et le dire.
Et ça me va tout à fait puisque – effectivement – je crois avoir ressenti la même chose dans l’écrire – et que oui – il faudrait lire à haute voix ce texte – bientôt peut-être.
Note archéo d’écrire : en fait L’Odeur du gasoil à la frontière syrienne a été écrit en juin 2013 puis proposé à une revue – pas de réponse et je l’ai mis en ligne ici sans même le proposer ailleurs – je ne sais pas quoi en penser.
Il y aussi cette question : j’ai grande proximité avec Guillaume Vissac et Mahigan Lepage – je suis Mahigan de l’autre côté de la planète je lis Guillaume chaque jour dans son journal – une fraternité aussi oui – je crois que Mahigan utilise ce mot – et savoir comment dire merci.