journal permanent | 2021-05

• journal permanent | 29 mai 2021
  29 mai 2021, par sebmenard

  soirmon fils de 4 ansfatiguéme demande de lui lire quelques pages de Rimbaud avant de s’endormiril souhaite aussi voir quelques photos de RimbaudRimbaud jeuneRimbaud en Afriqueces choses-là
  nous ouvrons un livre(j’ai trouvé ce livredans la cave du Centre culturel françaisde Ramallah un été il y a plus de dix années)il y a Rimbaud làRimbaud jeuneRimbaud en Afriquela maison de Rimbaud en Afriqueces (...)

• journal permanent | 28 mai 2021
  28 mai 2021, par sebmenard

  « Je suis le mot du rite, je suis le sacrifice, je suis l’offrande et l’herbe rituelle ; c’est moi qui suis la prière ; c’est moi qui suis le beurre clarifié ; je suis le feu ; je suis la libation. »Pascal Quignard, Petits traités
  Je suis la sauge sclarée, le pot en terre et l’argile humide. Je brûle de te savoir là et mes pronoms n’ont plus de voix. C’est moi le lichen lichen. Je suis la répétition. Je suis le tremblement. Je suis une autre boue.
  Je suis l’eau du fleuve, je suis le limon et la vase, je (...)

• journal permanent | 20 mai 2021
  20 mai 2021, par sebmenard

  J’observe leur façon de chercher un lieu. Leur façon de retrouver un lieu. Leur façon de nommer les lieux. J’observe comme ils tournent devant la carte et comme ils peinent à nommer leurs routes. J’observe ça. J’écoute. Voici un autre parcours : Y. a traveré l’Afrique de l’Est en remontant vers le nord. Elle est passée par la Libye. Elle s’est embarquée sur une barque pneumatique. Elle ne sait plus nommer Lampedusa. Sur un cahier, elle tente de nombreuses graphies. Elle dit que dans sa langue même dans sa (...)

• journal permanent | 19 mai 2021
  19 mai 2021, par sebmenard

  maintenant que les jours rallongentje vais encoredans l’aube et la pluiequelque chose tournequi ne sait rienje cherche au fondtout au fonddu gros silence
  soirje décide de remettre àdans 3 moisl’écriture de cette demande de bourse
  trop court là
  garder l’énergie pour ce qui estdéjà engagélancé
  faire ça déjà
  faire ça bien

• journal permanent | 18 mai 2021
  18 mai 2021, par sebmenard

  qui nomme les planteset croque prunelle

• journal permanent | 15 mai 2021
  15 mai 2021, par sebmenard

  maintenant que les jours rallongentje répète il n’y a jamaisabsolument jamaisd’inspirationni quoiriencomme çaon travaille on travaille « métier de chien » et comme des chiens on aboieon aboie on aboieon renifle la sente la piste on renifle on renifleon baveon jappeon gratteet ce n’est pasune image
  maintenant que les jours rallongentje recopie Enrique Vila-Matasvoilà c’estexactement çace que je voulais dire exactement ça
  « l’essence de tout texte est précisémentd’échapper à la moindredétermination (...)

• journal permanent | 13 mai 2021
  13 mai 2021, par sebmenard

  avec A. au matin
  levés tôt pours’écouter ?
  il joue ces tempsun morceau arménien dit-il
  chercher ensemblese donner du courage
  de la confiance
  simplement
  plus tard
  route plein nord
  À l’abri : vers une écriture raide bloc

• journal permanent | 12 mai 2021
  12 mai 2021, par sebmenard

  avec A.
  questions comme :
  qu’est-ce que c’est, la vie ? qu’est-ce que c’est, le jardin ? qu’est-ce que c’est, la farine de pois chiches ?qu’est-ce que c’est, parler sans violence ? qu’est-ce que c’est, être à l’écoute ? qu’est-ce que c’est, faire des fruits rouges ?

• journal permanent | 8 mai 2021
  8 mai 2021, par sebmenard

  Jean-Yves Jouannais : Arstistes sans œuvres
  Et encore : Jeanne Favé-Saada, Charles Stépanoff, Eric Collias, Ossendowski, Pierre Gascon (Le présage), Alain Jouffroy (Manifeste de la poésie vécue).
  À l’abri : je ne sais pas comment, pourquoi, mais je repense à cette petite maison dans Sibiu (le brûleur à gaz pour l’eau chaude, la télé usée, le vin de casa…) — et voilà comme « ouvrir ».

• journal permanent | 6 mai 2021
  6 mai 2021, par sebmenard

  maintenant que les jours rallongentc’est déjà l’ederlezila saint-Georgesle début du printempsils disent là-basje me rappelle des vieilles femmesdes montagnes des Carpathesqui disaientqu’elles n’avaient jamais mangéque des légumesje me souviens aussidu vent de la plaine du Baraganqui est commeimperturbableou permanentou mêmemioritiquepeut-être qu’on peut le dire çaun vent mioritiqueet voilàce n’est déjà plusun poème
  revenir à quelque chose de simplerevenir au simple
  aux débutsaux premières choses (...)

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