diafragm

Accueil > Carnets | SebMénard > journal permanent > journal permanent | 2012 > journal permanent | 22 octobre 2012

journal permanent | 22 octobre 2012

lundi 22 octobre 2012, par sebmenard

Reprendre son soufflepuisqu’on nous avait dit — travail lent.


Dans le train Compagnie de Beckett — la claque dès les premiers mots (à peine vu les eaux qui débordent) (on avait travaillé à partir de ce texte dans un atelier de François Bon)

Un voix parvient à quelqu’un dans le noir. Imaginer.
 
Un voix parvient à quelqu’un sur le dos dans le noir. Le dos pour ne nommer que lui le lui dit et la façon dont change le noir quand il rouvre les yeux et encore quand il les referme. Seule peut se vérifier une infime partie de ce qui se dit. Comme par exemple lorsqu’il entend, Tu es sur le dos dans le noir. Là il ne peut qu’admettre ce qui se dit. Mais de loin la majeure partie de ce qui se dit ne peut se vérifier. Comme par exemple lorsqu’il entend, Tu vis le jour tel et tel jour. il arrive que les deux se combinent comme par exemple, Tu vis le jour tel et tel jour et maintenant tu es sur le dos dans le noir. Stratagème peut-être visant à faire rejaillir sur l’un l’irréfutabilité de l’autre. Voilà donc la proposition. A quelqu’un sur le dos dans le noir un voix égrène un passé. Question aussi par moments d’un présent et plus rarement d’un avenir. Comme par exemple, Tu finiras tel que tu es. Et dans un autre noir ou dans le même un autre. Imaginant le tout pour se tenir compagnie. Vite motus.

Reste de la journée comme happé — me souviens le soir de ma prof de français en troisième fin de collège — elle me dit si tu veux lire beaucoup ne deviens pas prof depuis que je suis prof je n’ai plus le temps de lire — après ce qu’on devient ce qu’on fait pour gagner de quoi manger.