à la fin d’un été :
ils parcourent des routes qu’ils connaissent par coeur
ça arrivent même parfois — certaines nuits — ils conduisent les yeux fermés
leurs corps chauds derrière une vitre de bagnole
sur les écrans de leurs machines ils peuvent bien faire le récit de leurs mondes — ça ne changera rien (maintenant leurs corps sont pris — ils n’attendent que cela)
sur les écrans de leurs machines ils peuvent bien regarder les images de leurs mondes — ça ne changera rien (ça reste ça colle) (et ils se répètent sans fin)
qui alors pour croire qu’ils seraient le héros de leurs propres poèmes qui même pour croire qu’ils écriraient des poèmes encore
dans leurs bouches et sur les yeux c’est l’amour des chemins des vies — ce qu’on voit.
photographie au 5D le 17 juillet 2012.