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fiction des routes et des rails | sommaire (work in progress)
lundi 15 juillet 2013, par
[(work in progress)]
au chapitre d’un crépuscule de 17 heures
ils cherchent un personnage (mais ne le trouvent pas)
parfois ils se demandent s’ils pourraient rejouer leur histoire
au chapitre de leurs usures on découvre qu’ils ont des points de chute – des zones de repos
il arrivera – c’est inévitable – que l’ensemble des personnages de ce conte s’arrête immobile
et puis un jour ils décident de foncer de reprendre la route
c’est pas parce qu’on en fait une histoire que cette route est belle est chaude
en réalité ils ne savent rien et c’est cela qu’ils aiment
tout au bout il y a encore une route (est-ce la dernière)
on leur demandait parfois avec l’air sérieux de celui qui ne pourrait pas s’en remettre
au chapitre des jours usés des carcasses grillées et des sueurs sèches
ça leur arrive parfois ils regardent à travers l’écran arrière de leurs bagnoles
et puis ils regardent lentement nostalgiques sans doute un morceau de bitume et des flottes
disons qu’un matin ils feraient leur sac et le jetteraient à l’arrière de la bagnole
une nuit qu’ils roulaient peut-être à l’entrée d’une ville et lentement
dans le vent contre une roche un jour de décembre où ils roulaient
dans le froid au milieu des rails un matin d’hiver où ils marchaient
au chapitre des routes sur lesquelles ils ont appris à conduire
au chapitre des stops qu’on fait au milieu du bitume
au chapitre des marches et des vents frais
au chapitre des cafés des tables rondes et des attentes à couvert
au chapitre des routes qu’ils prennent à répétition
un jour qu’ils avaient voulu mettre une montagne devant eux
accoudés dans leurs nuits et derrière un tableau de bord
un jour il faisait noir et autour d’un feu ils parlent
au chapitre des routes et des réveils
sur le haut d’une montagne un après-midi plein de vent
liste d’activités à réaliser avant campement
chapitre des brouillards et des gouttes
c’est un chapitre du début de l’hiver
en descendant un col qu’ils n’ont pas traversé
ce jour-là ils avaient passé une frontière
pris sur le fait — à la 1345éme page de leur poème