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Les nuits trébuchent

vendredi 27 février 2015, par sebmenard

Le vent souffle les herbes


et rien ne bouge. 




 

Nous avons vu les routes les plaines et les doutes.


Nous avons vu le soleil les bêtes et les ombres.


Nous avons pris note.

Tout gardé — là.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons vu les cris les poussières et les chiffres.

Nous avons vu les viandes les proférations les diésels et les crasses.

Nous avons pris note.

Tout est là.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons écouté le son du vilebrequin le cri des pas sur le béton — les silences.


Nous avons suivi les mélodies les cordes les souffles et les chemins.


Nous avons voulu chanter.


Nous avons voulu danser.


Nous avons pris note.

Nous avons croisé les bêtes et senti leurs peaux — nous avons attendu un fleuve et le prix d’une chambre.


Nous avons voulu crier.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons rempli des carnets ramené des images — poursuivi des ombres.


Nous avons porté les caresses les tendresses et les fourrures comme on porte un ami qui boîte encore un peu
.

Nous avons pris note.


Nous avons tout dit tout bramé.


Nous avons tout oublié.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons vu les jours passer nous avons vu le vertige et les heures.


Nous avons vu nos pas l’un après l’autre nous avons tremblé nous n’avons pas menti.


Nous avons pris note.

Tout est là.

Tout oublié.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Alentour les nuits trébuchent.