journal permanent | 11 août 2015

52km.

Luncaviţa — Tulcea.

Chaud mais sans vent — pas encore tailwind mais déjà ça.

À Tulcea on parle des côtes et des pentes juste passées – on trouve une table et des poissons – des bières pour fêter la route – nous sommes presque au bout de l’Europe on dit et on photographie des eaux en l’écrivant – un bureau de change à un taux jamais vu encore (le soleil sur le port – le soleil rose orange du soir sur le port) – on essaie des images des prises – là un type tape dans un ballon une machine elle donne la puissance de sa frappe – un vieil homme marche près d’un manège – des glaces – les rues pleines des soirs d’été quand la chaleur tombe et qu’enfin on peut sortir – les rues chaudes encore sous les pieds on sent le soleil contre les pavés le bitume – un bateau souffle sur l’eau là – un sirène – des types pour jeter des bouteilles en plastique dans la flotte – je pense au temps d’écrire – le temps d’écrire et la nécessité du silence pour écrire – non pas du silence extérieur mais du silence intérieur – du silence de la bouche en fait – car la bouche elle-même souffle et écrit (garder cette idée pour la série technique : la bouche et l’oreille comme l’oeil écrivent).