journal permanent | 26 août 2015

Kirklareli.

Connexion très aléatoire mais assez pour quelques mises en ligne – pris le temps de relire deux ou trois textes et parcouru des images — on discute via un service de messagerie instantané avec un ami de l’autre côté de l’Europe en train de nettoyer une centrale nucléaire et d’imaginer un camion pour rouler où — on discute via un service de voix sur IP avec d’autres encore plus à l’Ouest — on parle de routes qui traversent l’Europe – on parle de routes qui arrivent au bout des Amériques – on dit comme ça au bout des Amériques mais on pense à la Patagonie surtout.

Derrière l’immeuble il y a un jardin et des tomates elles courent sur la terre elles sont énormes – ça se mélange les melons les concombres les aubergines les piments – ça se mélange tout ça – avec deux poiriers aussi et du pourpier envahissant partout – on dit ça sera bien pour un genre de dal un truc qu’on nomme dal sans vraiment savoir – le type qui nous héberge ici il dit qu’il arrose une fois ou deux par semaine et que donc il a tous ces légumes et qu’on peut en prendre – plus tard plus loin on marche dans la rue et je pense à beaucoup de reprises aux rues de Damas aux rues de Ramallah — en réalité ça n’a rien à voir c’est simplement des choses elles se déclenchent – une façon de dire c’est d’accord : tamam – une façon de vendre des légumes – une porte de shop – un type pour boire un thé – des bagnoles qui ne s’arrêtent pas – ça – ou bien l’idée que pour avoir une carte du pays il n’y a rien de mieux que de chercher en ligne et d’imprimer ensuite ce qu’on veut.