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Outils

jeudi 1er octobre 2015, par sebmenard

Je porte des outils — je prends des notes j’enregistre des sons des images — tout se mélange et c’est ce qui importe.

Je porte des outils car ce que voyager fait vibrer nous tremble à l’intérieur et signe le désir du mouvement (« Le voyage seul ne me suffit pas, l’expérience me l’a confirmé. J’ai besoin de passages vers le nuage » écrit Mahigan Lepage).

Je porte un Macbook Pro — j’écris avec partout — son autonomie — sa légerté — sa solidité.

Je porte un disque dur externe antichocs — mes images originales — des bibliothéques de développements — des sauvegardes textes (il faut penser à un autre — et où mettre ces objets qui contiennent finalement l’essentiel : il me suffit de brancher le disque externe sur n’importe quelle machine — et travailler continue).

Je porte un Canon Eos 5D MKII lourd et encombrant — solide et résistant — des bords du Danube et des plages de la Loire jusque la Mer Noire par exemple — toujours là : il m’est impossible de concevoir le mouvement sans l’image — les mots souvenir et partage et récit autour — nul besoin de penser mais sentir plutôt.

Je porte un Voïgtlander 40mm f:2 — toujours vissé sur le 5D — format pancake et mise au point manuelle — il correspond exactement à mon oeil — peut-être fragile mais jamais épargné — de temps à autre j’entends des grains de sable quelque chose dans la bague de mise au point — de temps à autre un peu de graisse s’échappe du fût principal — mon oeil voit à travers cette focale — trouver des ronds pour le remettre en état.

Je porte un objectif Canon EF 28mm f:1.8 pour un désir d’images à venir — de temps à autre échangé contre le 50mm 1.4 d’AnCé t.

Je porte un Olympus LS14 pour des sons — des textes voix haute — perdu il y a quelques semaines la bonnette pourtant indispensable : nos outils sont essentielles à mesure qu’ils ne nous apparaissent pas visibles.

Je porte un casque audio Marshall — immersion lors de moments bruyants — contrôles d’enregistrements.

Je porte un iPod touch 4 pour lecture et repérage — informations et checking de mails — essentiel à la lecture du soir et aux situations de repérages — je ne l’utilise plus pour des images — et pourtant — refaire ça.

Je porte quelques carnets Calepino pour prise de notes rapide à un arrêt ou à la volée sur le vélo – toujours à portée de main — des crayons Bic 51 — anachroniques et pourtant toujours utilisés.

Je porte une Kobo Touch pour les textes — travail en cours ou lecture longue — parfois aritcles longs en PDF — impossible de faire sans.

Je porte un ensemble de câbles pour faire fonctionner ces outils— c’est lorsqu’on doit s’alléger — lorsqu’on met en sacs — que l’on compte et s’aperçoit.

Je ne connaîs pas la masse de ce matériel — inconcevable de partir sans.

Bien garder en tête l’essentiel : que chacun de ces outils soit considéré comme bon dès lors qu’il remplit sa fonction en se faisant tout à fait oublier (voir chez Mahigan Lepage aussi).