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Nous cherchions nos masques de l’est

vendredi 30 octobre 2015, par sebmenard

Et si on mettait nos masques de l’est un soir un jour un matin qu’importe sauf mettre le masque et tous ensemble.

Disons que ça serait un matin car c’est aussi bien le matin les masques de l’est (et on peut les garder tout le jour et toute la nuit — ça nous rend plus dingues encore).

Différentes questions :

  • qu’est-ce qu’un masque de l’est ?
  • qui pour dire qu’un masque est un masque de l’est ou d’ailleurs ?
  • qui pour attendre à l’ombre d’un arbre au bord d’une route et voir surgir les masques de l’est ?
  • comment mettre un masque de l’est — l’entretenir — le conserver ?

Alors nous avions mis nos masques de l’est — nos suées de l’est nos jambes de l’est et on courait dans notre rêve de l’est comme il nous arrive de courir la nuit et les yeux fermés.

Personne pour vérifier nos chemins nos mondes et c’est tant mieux.

Quelqu’un dit qu’un masque de l’est ça n’a pas de sens et c’est un mensonge (on n’a jamais dit qu’il fallait croire un masque).

Alors nous avions nos masques de l’est sur nos gueules et nos corps étaient debout qui tenaient des histoires terribles et sauvages — on attendait la fin d’une nuit et le début d’un matin — on voulait savoir ce qui allait se passer quand le jour serait là — on voulait vérifier que nos masques allaient tenir une aube et des rêves.

Est-ce que ça nous aurait suffit de tenir nos masques de l’est et sans bouger — est-ce que ça nous aurait suffit et alors on n’aurait pas eu besoin des routes des milliers de kilomètres et de nos petites aventures.

En réalité c’est sans doute la même chose — mettre nos masques de l’est — prendre la route de l’est — et toujours nous tremblant de nos aventures douces dingues.

On aurait aussi pu donner plus de détails — un masque de l’est un corps et du brouillard de l’est dans nos têtes et nos yeux — tchak de l’est.