Farakla.
Beau temps (j’aime quand le soleil vient chauffer la caravane le matin — tirer le rideau à l’est pour que les rayons s’engouffrent dans l’habitacle — chauffent lentement).
Repris quelques textes de notre Est lointain pour Nuitetjour — trois nouveaux textes — pour les trois semaines à venir — c’est bien le rythme feuilleton — c’est vraiment bien.
Le plan avec ce texte c’est dès que possible de le relire — le relire très bien — doucement — et de faire des corrections de voir comme ça tient dans cette nouvelle version puis voir — sans doute que les mois ou semaines à venir il y a aura des ajouts des trucs en plus — renvoyer à Guillaume — envoyer à Mahigan — avancer comme ça.
Lecture : fini Mc Guffin — puis lire Oblique. Grosse secousse cette langue :
« sans se relire comme le monde / le
monde s’écrit sans se relire, le monde
avance en oubliant sa phrase
précédente, son histoire précédente, le
monde n’apprend pas ou si peu, et
nous, à peine sortis de la caverne »
(…)
« / le même moteur qui force les
hommes au déplacement depuis
toujours, les déracine, les plages les
ports et les bateaux qu’on compte
statistiques, bateaux migrants noyés
radios télés Lampedusa, « nouveau »
« drame de l’immigration », fermetures
des frontières, camions, cadavres
clandestins, rien ne change,
aujourd’hui cette nuit maintenant, au
milieu du brouillard induit par la
distance, rien ne change
car l’histoire ne relit pas
ajoute des répétitions, la voix discrète
de l’infortune »
(…)
Je ne sais pas si ça se fait comme ça — mais je vais essayer de clarifier ce désir de mots :
- donc des ruines modernes peut-être
- des bâtis du béton du bitume
- des bagnoles
- le cri du gasoil
- du nucléaire peut-être
- de l’énergie
- des cultures (faites comment)
- des humains encore
- enfin de la langue du parlé de langue (tout mélange)
- un blablabla basé sur des images (ça c’est pour les pistes — le déclencheur)
- écrire à partir des images en fait c’est comme ça que ça peut fonctionner (mais que les images restent consignés — comme une base de données — dans un coin — pas en regard direct des textes).