journal permanent | 21 avril 2016

Perlez — Ada.

100km.

Beau temps. Vent frais encore (surtout : du vent encore — de face). Mais beau temps.

On roule d’abord vers l’ouest un peu vers l’ouest puis on passe une rivière puis on aperçoit Novi Sad — on imagine que c’est Novi Sad et enfin plein nord à travers les plaines comme ça j’ai noté cent kilomètres mais c’est un peu plus. Ce qu’il y a c’est que c’est la Voïvodine et c’est quelque chose de particulier — c’est aussi proche de la Hongrie et ça se voit — les mots par exemple mais pas que. Puis dans le parc où on a décidé de dormir y’a un avion qui fait des allers et retours en dispersant une fumée blanche — au sol il y a un pick-up qui balance une autre fumée — voilà. Je ne sais pas comment dire ça c’est n’importe quoi. Elle essaie de faire des images de ça mais c’est compliqué. On attend pour allumer le réchaud. On range les légumes. On respire peu. Parfois j’aimerais bien que mes notes ce soient de la fiction.

Réchaud : grosse fuite — essayer de le réparer demain. Voir sinon une autre option.

Écrire : cette idée d’une vocifération bagnole et trucks — par exemple ça pourraît être à partir de routes (des routes presque imaginaires) — nommer des routes et repasser une scène — pas avoir peur d’en rajouter — dans les mots je veux dire — les scènes elles existent — il suffit de prendre une route et de se souvenir qu’on peut crever à tout instant — le problème c’est pas seulement le gasoil — c’est très très compliqué.