journal permanent | 1er mai 2016

Kleczany — Gdow.

55km.

Plus de 600 mètres de dénivelé postiif. Temps étrange. Couvert et brumeux à l’ouverture de la cabane — puis peu à peu ensoleillé — enfin nous roulons vers les nuages et de l’air frais à froid — vent de face toute la mâtinée — puis ça tourne un peu — on monte et on descend — globalement.

Combien d’haleines ivres.

Pas certains de la technique à adopter pour quitter les villes — mais il s’agit bien de prendre des notes — d’accumuler — pour que ça file ensuite — j’ai surtout cette idée que finalement — il faut des corps là — il faut que quelqu’un quitte les villes — ça veut dire quelques unes et uns — plusieurs — ça veut dire un peu de documentation mon vieux — du vrai boulot — et tu vas sortir de ta petite zone de confort mon vieux — je sais pas comment te le dire mais j’arrive à l’écrire — dans le carnet quoi (il y a ce gap immense

À 16h45 on commande une assiette de pyerogi aux épinards et au cottage cheese — deux bols de frites et des crudités de printemps — et de la soupe sans viande ça n’existe pas.

Tu as oublié de noter toutes les églises les bagnoles (des dizaines) rangées autour — les corps tous tournés vers les églises — alignés — ça tu vois (parfois dans certaines bagnoles restent quelques personne — ils écoutent et radio allumée).

Pour ce qui est des bîches ou des chevreuils enfin cervidés : trois quatre dès le matin (enfin su : ce bruit ce cri que nous entendons chaque soir — c’est leur voix alors) — puis dans la journée - parfois sur une route — un chemin — et jusqu’au soir — cette image tu la gardes en toi : trois d’entre ces bêtes — elles regardent la route depuis le haut de la colline — semblent suivre les mouvements sur l’asphalte — et puis foncer vers les herbes.

Tu vois tu devrais faire des listes — lister bien contrètement tout ce à quoi ça te conduit cette histoire de quitter les villes — c’est ça qu’il faut faire.

Lire : Un fait divers (doucement — morceau après morceau) - Dixit Paumée — et des trucs de la vie dehors.