journal permanent | 9 mars 2017

Hier soir : remonté en 2012 (le 3 juillet) dans la photothèque pour retrouver cette image : une tente, deux sacs à dos, la trace d’un feu de camp, l’ombre portée, les Carpathes.

Oloé-jogging-de-la-langue. Ça marche aussi. Et puis :

Une plage du bout de l’Europe

38.836733, 23.469640

C’est proche de Kirinthos. C’est Kireas, je crois, le nom. C’est la plage du bout de l’Europe. C’est notre Est lointain. Là-bas tu peux compter les déchets, les plastiques et les savates abandonnés. Par exemple. Et le vent souffle tes cheveux, tes souvenirs, le sable, la poussière. La poussière, la poussière, la poussière, toujours la poussière. La plage est vide. Lire. Une énorme souche fume encore. C’est léger. Mais ça fume encore. Tu continues de lire. À un moment tu te lèves et tu écris le poème du bout de l’Europe. Quelque chose comme ça. Tu ne t’aperçois pas que l’horizon tourne. Tu ne t’aperçois de rien. C’est trop tôt pour se baigner. Et tu mélanges tout.