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journal permanent | 17 juin 2017

samedi 17 juin 2017, par sebmenard

Chaud.

Spoon river.

On peut toujours continuer à publier de la poésie (ou quelque chose du genre, des textes ?) en ligne, on peut toujours poster des liens sur les réseaux sociaux menant à un texte, un petit texte, un truc recopié, la page d’un livre, on peut toujours continuer à lire des livres tirés à 500 exemplaires en 1998 et qu’il faut demander à la réserve de la médiathèque locale, on peut toujours. Ça change des photographies d’hommes armés alignés dans les rues des villes, ça change des vidéos d’hommes armés blessant d’autres hommes moins armés, ça change des vidéos de matraques et de bottes, ça change des vidéos de gaz asphyxiant, ça change des titres de presse du néo-libéralisme total, ça change, ça change, ça change. « Je veux dire, la poésie. Ça ne fait pas grand-chose et c’est ça qui en fait un putain de néant. » Juliana Spahr, David Buuck, Une armée d’amants, traduction de Philippe Aigrain.