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journal permanent | 8 novembre 2017

mercredi 8 novembre 2017, par sebmenard

« y’a pas de lecteur, y’a l’abîme » (François Bon, dans Mardi questions | Quand l’écrivain fait son personnage)


Beaucoup de recherches pour travail (rémunéré) éventuel, à venir, à trouver, à espérer, tout ça.


Dans un carnet, retrouvé une note copiée à la page 23 de Loire vivant poème (Pierre Garnier) :

 « 30 mars 1998 — Savennières
soudain cette certitude : chaque vigne “sait” qu’elle est une vigne, chaque cep sait qu’il est différent de l’autre »


et voilà qu’encore trois carnets ouverts — petite pile de feuilles A4 — et c’est sans compter combien d’applications sur l’ordinateur — livres tous là devant, d’autres dans machines, etc. tout à faire tout en même temps et à pousser à pousser à pousser jusqu’à ce que nuit, jusqu’à ce que fatigue terrasse tout sans même penser qu’il serait temps, pour les sous


TERRE

Le pardon demandé à la Terre pour ce qu’on en a fait, ou mis dedans. Et le peu qu’il reste de terre, la terre grasse, labourable, nourricière, à la surface de ce monde de guerres, pauvreté, ciment, lumières gaspillées, matières broyées, villes fourmilières. Des fois se replier ainsi dans un coin de la Terre, pour ne plus y penser. Le problème étant que ce n’est pas demain qu’on pourrait fermer à clé et partir, retenter mieux (ou sans eux), mais ailleurs. Partir marcher.

François Bon, Fragements du dedans, p. 158