qui se médoquent
et chimie sommeil-sommeil
ils, elles, s’oublient s’oublient
et dorment car parfois ils disent
j’oublie tout
même ma
grammaire
qui s’assomment
devant des montagnes
en traversent d’autres et forêts
s’enfoncent
maintenant que les jours rallongent
je me tiens debout
dans le froid bien froid
blanc
terre dure de froid
et dans le blanc
j’aime ça
du petit bois dans un coin je remplis
la benne du camion en plastique
de mon fils
j’observe
la terre du jardin
je suis
pourtant encore
dans l’attente
de quelque chose
maintenant que les jours rallongent
je sais
que la lune au sud ouest
pointes tournées
vers la droite
indique
le dernier croissant
et chaque matin
que le dernier croissant
signe la fin du cycle
il m’apparaît comme
évident
que la lune
est la lune
là-haut
ou dans le poème
c’est la même chose
et rien d’autre
De toujours, je cherche une façon de faire rythme, de me glisser dans un cycle, et dans celle-ci, je m’aménage d’autres espaces, d’autres lieux, d’autres temps où explorer quelque chose qui n’a pas de nom et qui peut-être même n’est pas encore là.