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journal permanent | 16 août 2021

lundi 16 août 2021, par sebmenard

route nord est
beaucoup plus frais
10 degrés de moins sans doute


de quoi vivre ? ces kilomètres à vélo me permettent de poser des choses — arrêter les activités salariées ? passer à autre chose ? cultiver de la prairie fleurie ? collecter des fleurs, des feuilles ? cuellir des « adventices » ? produire et sécher des petits fruits ? des jeunes pousses ? surtout pas seul ? explorer les lectures-concerts ? rencontrer, partager ? apprendre — faire tout ça, à plusieurs… (je note en vrac)


chez Stevenson, cité par Mardin de la Soudière :

 « quant à moi, je voyage, non pour aller quelque part, mais pour marcher. Je voyage pour le plaisir de voyager. »


« on dirait qu’on comptait tous les saules pleureurs »


 « Psychologues ou anthropologues [d’ailleurs l’affirment qui] soulignent que l’être humain a besoin, mais alternativement, de lieux de refuge et de d’abri, et de lieux de circulation et de découverte. Hestia a toujours su faire bon ménage avec Hermès, la déesse du Foyer et le dieu des Chemins ! »
Martin de la Soudière, Arpenter le paysage.


soir
Arthanne-sur-Thouet

je continue de lire Martin de la Soudière
(en parallèle de d’autres livres, sur la liseuse)
j’arrive à Perec — le moment où Martin de la Soudière évoque Espèces d’espaces
oui c’est là
retourner à ça
retourner à ça et garder ça

un clé

je pense aussi à
comme il faut pousser loin
(dans deux ou trois jours
nous serons rentrés)
poursuivre
comme il faut poursuivre
car c’est au bout que les choses surgissent
qu’elle surgissent


soir d’août
après longue route
au bout — pas avant
elles surgissent


même soir
au bord d’un ruisseau
à attendre le jour descendere
(s’effacer ?) :

maintenant que les jours s’effacent
j’attends la nuit
immobile et
sur grosse pierre mégalithe
car ça au moins — 
les gros caillous ! — 
je ne complète plus
les choses pourtant
poissons
araignées d’eau
de terre
(une éperre !)
corvidés
chiens
mulots
criquets
par centaines et d’autres
nombreuses choses vivantes
algues
arbres
graminées
et tant d’autres tant d’autres
tout ce que nous ne savons nommer
ni même
voir