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Et la route était noir noir

vendredi 2 mars 2012, par sebmenard

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**seconde version

Et donc on venait d’entrer dans le pays — dans la bagnole on n’arrête pas de causer c’est le moment mais comme il fait sombre on fait pas trop de photographies — on s’arrête dans un village et on cherche comment changer nos billets il y a un type aux clopes il dit d’aller au distributeur — on met les billets dans la machine et d’autres sortent — on file dans la bagnole c’est tout droit tu as déjà pris deux fois cette route jamais dans ce sens-là — en fait c’est les virages et l’idée de voir la nuit tomber derrière nous c’est ça — les baraques dispersées comme ça et le bruit des pneus sur le bitume chaud - les tas de pailles comme ça dans les herbes sèches du mois d’août et les poubelles en métal rouille sur le bord de la route — arrivé en haut on s’enfonce dans une forêt épaisse et noir noir — les arbres comme ça certains disent là-bas c’est la frontière — le bitume est vraiment mauvais ça descend sévère — brouillard — envie de dire le mot brouillard pourtant c’était pas ça du tout — c’était plutôt que la nuit nous avait pris d’un coup et qu’on avançait comme ça au frein moteur sur une route noir noir — dans l’odeur des moteurs chauds des huiles et des essences de la forêt.


**première version

et donc on venait d’entrer dans le pays - des passages de frontières y’en a eu d’autres et faudrait dire au moins comment c’était celle-ci une fois quelques années avant - dans la bagnole on arrête pas de causer c’est le moment mais comme il fait sombre on fait pas trop de photographies - on s’arrête dans un village et on cherche comment changer nos billets y’a un type aux clopes il dit d’aller au distributeur - on met les billets dans la machine et d’autres sortent - on file dans la bagnole c’est tout droit tu as déjà pris deux fois cette route jamais dans ce sens-là - en fait c’est les virages et l’idée de voir la nuit tomber derrière nous c’est ça - les baraques dispersées comme ça et le bruit des pneus sur le bitume chaud - les tas de pailles comme ça dans les herbes sèches du mois d’août et les poubelles en métal rouille sur le bord de la route - arrivé en haut on s’enfonce dans une forêt épaisse et noir noir - les arbres comme ça certains disent là-bas c’est la frontière - le bitume est vraiment mauvais ça descend sévère - brouillard - envie de dire le mot brouillard pourtant c’était pas ça du tout - c’était plutôt que la nuit nous avait pris d’un coup et qu’on avançait comme ça au frein moteur sur une route noir noir - dans l’odeur des moteurs chauds des huiles et des essences de la forêt.