seconde version
alors les plaines de l’Europe
alors les plaines de l’Europe
alors les plaines de l’Europe quels noms on leur donnait
les plaines de l’Europe c’était leurs mondes de bêtes et leurs herbes sèches on les parcourait à peine encore — et rien pour indiquer leurs routes
d’ailleurs on ne savait rien de leurs routes — elles n’étaient sur aucune carte les plaines de l’Europe attendaient blanches attendaient jaunes on nous disait même que parfois — elles avaient d’autres couleurs
mais on ne savait rien
on avançait comme ça dans les plaines de l’Europe — au loin un tracteur il éventrait la terre alors les plaines de l’Europe
un chien courait après les bagnoles il aboyait sans fin — des oiseaux noirs étaient là et leurs ailes dans le ciel bleu
alors les plaines de l’Europe semblaient vides même s’il arrivait bien qu’on croise quelqu’un — un homme et sa faux — une femme et des poules mortes — une vieillard marchant seul et son regard quand il se retourne
or donc les nuits les plaines de l’Europe se couvraient de leurs noirs — elles étaient noires immenses et parfois même
elles disparaissaient les plaines de l’Europe et au loin
un chien aboyait dans le noir
première version
alors les plaines de l’Europe - quels noms on leur donnait
alors les plaines de l’Europe c’était leurs mondes de bêtes et leurs herbes sèches on les parcourait à peine encore - et rien pour indiquer leurs routes
d’ailleurs - on ne savait rien de leurs routes - elles n’étaient sur aucune carte
les plaines de l’Europe attendaient blanches attendaient jaunes on nous disait même - parfois elles avaient d’autres couleurs
mais on ne savait rien
on avançait comme ça dans les plaines de l’Europe - au loin un tracteur il éventrait la terre
ici un chien courait après les bagnoles il aboyait sans fin - des oiseaux noirs étaient là et leurs ailes dans le ciel bleu
il arrivait bien qu’on croise quelqu’un - un homme et sa faux - une femme et des poules mortes - un vieillard marchant seul et son regard alors quand il se retourne
or donc les nuits les plaines de couvraient de leurs noirs - elles étaient noires immenses et parfois même
elles disparaissaient
au loin
un chien aboyait dans sa nuit