Si tu devais commencer par te questionner - ce serait pour tenter de comprendre pourquoi ça te fascine - une route - bien droite comme ça - vers l’horizon - et qu’on voit pas la fin. Mais tu ne penses pas. Y’a celle-ci - plein soleil - et le vent chaud la poussière - le bus s’arrête devant une baraque et la fumée s’échappe des barbecues - tous ils vont commander la viande et prennent le pain et attendent qu’on mette tout dedans - et ça sent la grillade et la fumée de clope - et ça sent le bitume (...)
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Syrie
Articles
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liste des routes bien droites vers l’horizon (mais que tu n’as jamais prises en photo) (avec les fantômes)
20 juin 2011, par sebmenard -
L’odeur du gasoil à la frontière syrienne (6/6)
21 avril 2014, par sebmenard6.
...Un matin on se lève il est quatre heures sans doute et peut-être même que la première prière n’est pas encore arrivée — au-dessus de la terrasse on jette un dernier coup d’oeil au souk des pneus mais tout le monde dort — on ferme nos sacs et on marche dans la rue sur le bitume il fait à peine jour à peine nuit c’est l’aube en fait — quand on arrive un vieux bus rouille et bleu et jaune fume et racle dans un bruit de bielles de ferrailles et de poussières au milieu de la cour — on met les sacs dans (...) -
journal permanent | 6 juin 2013
6 juin 2013, par sebmenardB.O. : Nguyên Lê. En relisant L’Odeur du gasoil à la frontière syrienne j’essaie de comprendre d’où ça vient ce truc et pourquoi maintenant — mais c’est pas important c’est aussi cette phrase et qu’il faut la tenir comme on tient une note (je n’ai jamais fait de musique) ou bien une phrase de guitare de sax (je n’ai jamais fait de guitare de sax). Petite erreur ou pas : en continuant L’Odeur du gasoil à la frontière syrienne je reprends — pour vérifier une info — le carnet de voyage de 2008 — c’est se (...)
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L’odeur du gasoil à la frontière syrienne (4/6)
19 avril 2014, par sebmenard4.
...Pour cette fois on avait négocié un taxi ou bien un bus — non c’était un taxi et à la gare routière où il nous avait pris c’était pour nous enfler de plusieurs dizaines de dollars — c’est vrai qu’on n’imaginait pas que c’était à quoi – quatre-vingt bornes en fait — plein Ouest — et pour aller là-bas c’était la même règle tu vas pas où tu veux comme tu veux sans qu’on soit d’accord.
À la frontière il y a des bagnoles calcinées des tanks à l’arrêt sur les murs il y a des slogans des mots en bleu en rouge (...) -
journal permanent | 27 février 2014
27 février 2014, par sebmenardÀ un moment elle dit pour réussir dans la vie je vais me faire greffer des couilles.
Lu voix haute au Quai l’oloé mis en ligne le matin même (est-ce qu’un texte a besoin de sous-titre : celui-ci sans la géolocalisation – que vaut-il).
Après 50ISO dans le noir. -
journal permanent | 26 août 2014
26 août 2014, par sebmenardBonjour,
Nous avons bien reçu votre demande d’allocation.
Vous recevrez un courrier dès qu’une décision sera prise
La série des fantômes : en préparant les images pour le projet de carnet je me demande quoi faire – peut-être garder seulement le textes – mais ça ne tiendrait plus vraiment – assumer pleinement le ratage de ces images – je pense que c’est pour ça que je les aime – assumer pleinement tous les défauts qui les constituent – laisser comme ça – elle me dit que ça représente bien une sorte de (...) -
journal permanent | 27 mai 2013
27 mai 2013, par sebmenardUne grosse vague je commence un truc qui s’appelle L’odeur du gasoil à la frontière syrienne et qui n’a sans doute aucun rapport avec l’actualité mais pourtant — pas possible se taire et pourtant — j’écris un morceau mais çe ne marche pas — c’est pas ça qu’il faut dire — ça rate et craque — c’est le poème du jour il est inachevé :
Dans la boite de conversation Gmail il y a un rond vert à côté de son nom et puis un message s’affiche — il dit qu’il est rendu il dit que c’est bon ça va et sans doute une ou deux (...) -
L’odeur du gasoil à la frontière syrienne (3/6)
18 avril 2014, par sebmenard3.
...Dans ce quartier de la ville on cherche le bon plan sans le trouver — il fait quarante-cinq degrés sans doute et on vient de traverser un morceau du désert — dans nos sacs il y a du sable c’est pas parce qu’on voulait l’emmener mais il s’est glissé là — sur le bitume on va d’une bagnole à une autre on voulait retrouver une grosse américaine — non en fait on voulait retrouver la grosse américaine celle qu’on avait eue à l’aller et surtout le type avec les michtos pour qu’il appuie sur l’accélérateur (...) -
soirs dont tu te souviens (avec les fantômes)
18 août 2011, par sebmenardun soir à Damas sur le toit d’un hôtel avec une bouteille de Vodka dans une main et quoi dans l’autre - les immeubles autour des ombres noires noires dans le ciel
un soir à Istanbul avec des oiseaux filant sur la mer Marmara - un autre soir à Istanbul dans une auberge bondée la ferraille bleue des lits -
un soir à Voinesea dans la montagne et la pluie sur nos gueules de gosses - un soir un peu plus au Nord un peu plus à l’Est et nos corps crevés raides -
un soir dans un bus un autre soir dans un (...) -
journal permanent | 9 décembre 2021
9 décembre 2021, par sebmenardà l’abri : je pense au Mont Qassiounmais le refuge, c’est quoi ? écrire ? lire ?
A. me demande : « se peut-il que la chose que tu aies le plus fait depuis dix ans soit lire, écrire ? » — non : peut-être plutôt observer, écouter (sans promesse de résultat)
qui se demandent où sontles rites anciensse répètent cettequestion comme combien et partoutet en tout tempsne savent bienquoi —