Continuer une petite série Daniel Bourrion - c’était lecture dans le train Drăgăneşti-Olt / Bucureşti avant bref séjour en France.
Déjà souligné ça chez Daniel Bourrion - le creusement de la phrase - du mot - de la langue
Avec ma langue enfuie a disparu un monde, mon monde, celui dans lequel je suis né, celui d’avant ma vie et du commencement de cette vie, celui des premiers pas et des premières paroles, des premiers gestes et des visages tels que des montagnes dont la plupart ont à présent disparu, (...)
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plaines
Articles
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Daniel Bourrion, la langue-vie, articuler
26 avril 2012, par sebmenard -
Daniel Bourrion, 19 francs et une histoire (au moins)
25 avril 2012, par sebmenardDonc j’ai juste dit au libraire pas moustachu mais avec des lunettes rondes et une tellement bonne bouille : « J’ai vingt francs, vous avez un livre pour moi ? »
Dans mon iPod il y a une note après ce paragraphe - impossible de la comprendre aujourd’hui - « mettre les mots » - note tapée dans le train le vendredi 30 mars 2012 - incapable de comprendre exactement aujourd’hui pourquoi.
19 francs - c’est une histoire très simple (mais seulement en apparence) et très belle - y résonne dedans quelque (...) -
La plaine que j’habite
25 avril 2012, par sebmenardretour au sommaire
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retour au collage #la plaine **troisième version
La plaine que j’habite est un territoire de poussière de bitume usé.
La plaine que j’habite est peuplée d’hommes raides et gris des temps des étés passés à arpenter la terre — ils traversent encore les rues jaunes les soirs et leurs pieds raclent leurs pieds calent.
La plaine que j’habite est immense et vaste — ses routes ont été tracées sur des cartes ses routes sont des coups de crayon sur des plans sans (...) -
la route | 46
18 décembre 2013, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
au chapitre de leurs usures — on découvre qu’ils ont des points de chute des zones de repos :
ce serait une vieille cabane en bois au bord d’un fleuve
ce serait une auberge où ils auraient leurs habitudes
ce serait un vieux bus abandonné : dedans on trouverait quelques outils un matelas un poêle à bois (à côté un tas de bois contre la tôle rouillée)
dans une cave en montagne ils laissent des viandes fumées des jarres de légumes en cas de besoin
dans une (...) -
On roule sous le ciel gris noir et les éclairs blancs
7 juin 2012, par sebmenardretour au sommaire
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retour au texte précédent 2troisième version2
On roule sous le ciel gris noir et les éclairs blancs derrière la vitre — les flottes s’abattent et tapent et couvrent le bruit du diesel et du bitume — la plaine est chargée complète et dans un shop on paye deux litres cinq de bière et huit bougies — sur un pont usé on traverse les eaux de l’Europe et on s’arrête au bord d’une baraque en béton — au loin sous la lune à peine les chiens aboient le vent frotte les (...) -
la route | 43
11 décembre 2013, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
et puis un jour ils décident de foncer tout de même de reprendre la route :
ils démarrent leur tire qui crache et qui pue mais qui tient
ils en sont fiers parfois parce qu’elle tient tout de même parce qu’elle roule encore
au loin c’est rien qu’un brouillard immense — gris — et froid mais qui les fascine
il faut les imaginer : derrière la vitre collés presque le buste en avant comme pour mieux voir
ils écoutent le bruit du bitume et attendent de voir (...) -
animés | 15
19 janvier 2012, par sebmenardimages : SebMénard, Roumanie, 2011, Eos 5D.
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c’était comme le désert - à nos lisières il restait quelques arbres - aussi on voit encore parfois le reste de quelques sociétés - sans doute ils avaient essayé de vivre ici - on peut dire que les terres sont ouvertes et dans le froid attendent que les parasites meurent - c’était comme le désert - à nos lisières il restait quelques herbes encore là sèches sèches - sur leurs souvenirs l’ombre d’un mini-bus avance à (...) -
Daniel Bourrion : la langue souffle, La Petite fille dans sa robe claire
26 mai 2012, par sebmenardLe mystère est entier et le restera - c’est tout l’enjeu du dispositif : à partir d’une photo s’embarquer dans une coulée de la langue et jusqu’au dernier mot.
C’est un court ensemble de textes (sept exactement) et on y voit l’auteur avancer - c’est un long souffle - et pas possible de lutter contre :
J’y arrive doucement, j’arrive doucement à ma surprise, celle qui est à la source de ça que je fais là sans y pouvoir grand-chose (...)
La langue Bourrion creuse et s’étale - non - s’étire ou bien procède (...) -
journal permanent | 6 septembre 2015
6 septembre 2015, par sebmenard69km.
Deleni — Ostrov.
Beau temps chaud et le vent (encore) — toute la journée pleine face et on se demande aussi à quelle vitesse il va le vent.
Levé juste avant le soleil : suffit pour le voir apparaître rouge sur le haut de la colline plein Est – plus de 5000km pour ça peut-être.
À un moment (gueule au vent) je pense à la fin de l’été – ce n’est pas encore exactement la fin de l’été mais ça commence je crois — il fait un peu moins chaud (ou alors on s’est habitué) – les routes se vident de voyageurs (...) -
07/01/2012
7 janvier 2012, par sebmenardphotographie : SebMénard, Roumanie, Eos 5D.
http://diafragm.net/spip/spip.php?a...