Silence.
Barbarie.
Barbarie.
Boucherie.
Barbarie.
Annonce : pour cultiver des graines reproductibles payer une taxe.
Silence.
Barbarie.
Barbarie.
Boucherie.
Barbarie.
Amasser par petites touches mais de façon obstinée douce quelques petites sommes d’argent et que ça gonfle ça gonfle — en vivre en regardant tout cela d’un œil crânement détaché.
Silence.
Barbarie.
Barbarie.
Boucherie.
Des bêtes tous des bêtes pas le temps de penser pas le temps pas le temps lapins.
Boucherie.
Une voix (...)
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vocifération
Articles
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j’ai écrit un truc avec des graines
30 janvier 2013, par sebmenard -
Traité des poussières | 31
8 septembre 2016, par sebmenardIl m’arrive de penser qu’écrire un traité des poussières est un acte profondément politique. Ce qui pourrait (aussi) me conduire à abréger ledit traité. Mais je me trompe probablement.
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Poème des terres agricoles [7/29]
4 novembre 2013, par sebmenardJ’ai lu aujourd’hui qu’il était question de propriété — de terres agricoles — de leur attribution — de leur prix — de la nationalité de leur propriétaire. Tout cela émanait des plus hautes autorités — ça venait du plus haut lieu — et il était question — je l’ai bien compris — de désaccord. J’ai compris aujourd’hui certaines choses à demi-mot dites ces choses mais tout de même choses — j’ai compris aujourd’hui que ça non on ne ferait pas ce qu’on voulait ça non — il y a des règles — et ces règles justement — c’était (...)
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Poème de la colère et des billets de banque [10/29]
7 novembre 2013, par sebmenardJ’ai repensé aujourd’hui aux billets de banque. En particulier — aux mots que certains écrivent dessus. J’ai trouvé cette idée très bonne. Je veux dire : l’idée d’écrire sa colère sur les billets de banque. On pourrait mettre des mots très sales sur des billets de banque. On les écrirait au marqueur. On ferait en sorte que ça reste à jamais. Ineffaçable. J’ai repensé aux véritables destinataires de ces messages. Je n’étais pas très sûr de moi. Pas sûr qu’ils voient ces billets ces messages — les destinataires — (...)
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Poème des gros investisseurs [15/29]
19 novembre 2013, par sebmenardJ’ai repensé aujourd’hui à l’expression gros investisseurs. J’ai essayé de me souvenir pourquoi j’avais noté dans un coin cette expression : gros investisseurs. Non — je ne vois pas pour quelle raison utile j’aurais pu noter cette expression. Peut-être l’ai-je notée dans l’idée toute simple d’écrire un poème. Et ce serait le poème des gros investisseurs. Cela semble assez probable. Mais qu’aurais-je écrit dans ce poème ? Aucun intérêt à écrire le poème des gros investisseurs. Nulle poésie. Ce qui serait (...)
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pendant ce temps-là sur le boulevard périphérique
25 février 2013, par sebmenard(...)
c’est un sanglier
c’est un sanglier noir noir
c’est une bête et poils elle court et brame non c’est un sanglier
il fonce
ses yeux sont noirs sont rouges il court il court et gueule dans sa nuit
c’est une bête elle court et gueule dans sa nuit de bête dans sa nuit de vieille bête
qu’on lui foute du plombe dans le cuir n’y change rien
elle gueule
Pendant ce temps-là sur le boulevard périphérique une longue suite de bagnoles s’étire entre les deux sorties Est de la ville — les phares dans la (...) -
Poéme avec le mot pentobarbital [2/29]
29 octobre 2013, par sebmenardJ’ai appris aujourd’hui le mot pentobarbital — j’ai appris aujourd’hui la formule brute du pentobarbital — ça fait C11H18N2O3. J’ai appris aujourd’hui d’un seul coup et en même temps les mots pentobarbital — puis pentobabital de sodium — et enfin nembutal. Il y eut un Tweet — j’ai cliqué — et alors j’ai découvert qu’on annonçait la rupture des stocks de pentobarbital — et par conséquent : une inquiétude profonde chez certains. J’ai appris aujourd’hui le véritable sens du mot pentobarbital et je me suis dit : pas (...)
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Poème des cabanes en bois et des caravanes [4/29]
1er novembre 2013, par sebmenardJ’ai pensé aujourd’hui aux cabanes en bois et aux caravanes. J’ai pensé à ceux qui préfèrent aller d’un endroit à l’autre — et puis attendre qu’une saison passe — un été par exemple — ou un hiver. Et puis après reprendre la route. J’ai pensé aujourd’hui à ce vieux plan : prendre un terrain et avoir là quelque chose — un conteneur une cabane en bois une caravane — un tas de bois un four à pain une douche. Ce serait l’endroit des attentes au vert. L’endroit pour se poser quelques temps entre deux routes ou bien (...)
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Poème (raté) avec le mot fracking [11/29]
11 novembre 2013, par sebmenardAujourd’hui j’ai voulu écrire un poème avec le mot fracking. C’était impossible. Rien. Ça ne venait pas le poème avec le mot fracking — et ça faisait comme une odeur de poussière de gaz et de souffre — aucune idée. C’est bien la preuve : ça ne sert à rien de vouloir écrire un poème. Le poème s’écrit la poésie voilà. Surtout un poème avec le mot fracking.
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Poème du travail et de la fatigue [18/29]
2 décembre 2013, par sebmenardCe matin — usé rincé — pourtant premier jour — lundi — de la semaine — me sont revenus de petits morceaux de discussions. Mes vieux potes ils disaient que le travail c’est l’horreur on rentre le soir et puis rien le cerveau il est froid mort. Alors bien sûr : c’est un mensonge ce poème car ce jour-là — ce très cher ami ne disait pas froid mort mais qu’importe un autre il disait que nous ne sommes sans doute pas fait pour ça — s’épuiser au travail. Un peu de temps vide. Juste un peu. Voilà ce qu’il nous (...)