maintenant que les jours rallongentje saischaque jour un peu mieuxcomme j’ai besoinde grands espaceset d’observationje prends notede cette façon qu’ont les cygnesde fouiller le fond la vasedu fleuveencore une foisc’est rien de plusqu’une façon de fouiller la vasedu fleuve
maintenant que les jours rallongentje prends note : 12 janvierléger vend ouest nord-ouest
fleuve gonfléson de l’eau
oiseaux là tout autour(est-ce que ce qu’on ne sait pasnommermeurt ?)
nuages gris
continuons : maintenant que les (...)
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Michaux
Articles
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journal permanent | 12 janvier 2021
12 janvier 2021, par sebmenard -
journal permanent | 19 octobre 2023
19 octobre 2023, par sebmenard« Il y a un lien concret entre ma respiration et l’état du monde (entre ce que je rejette et la santé du milieu, comme entre ma poubelle et l’océan, entre mes déchets et le corps de plastique de grands oiseaux à l’autre bout du monde). Pas seulement une responsabilité , mais quelque chose d’une compromission climatique.
La tragédie intime qu’il y a alors à respirer un monde irrespirable, c’est-à-dire à participer personnellement d’un air pollué, à savoir que nous avalons puis exhalons des poisons, des (...) -
journal permanent | 9 mars 2015
9 mars 2015, par sebmenardOr donc – dans un soubresaut de langue quelque chose peut-être parfumé – qui pour savoir ça – d’un beurre aillé les pommes de terre zé carottes aux zherbes – ce serait par exemple la possibilité du souvenir (parcourir une fois les notes d’un été vieux de plusieurs années) – or donc quelle langue on se retrouve a parler dites (nous partons bientôt sur les routes).
Survolé les Poteaux d’angle à la recherche de secousses (...) -
Essirard, Jacky | La Solitude du Quetzal
12 septembre 2016, par sebmenard« La poitrine lourde sous la blouse, un foulard sur les cheveux, résignée à la chaleur étouffante, une vieille indienne toute ridée attend à l’ombre de l’arbre en fleurs. Elle ne bronche pas lorsque les gaz d’échappement du bus et la poussière soulevée par son départ l’enveloppent d’un nuage sale et puant.
Michaux voyageait à cheval ou en pirogue. Ça sentait meilleur, ou du moins les odeurs étaient naturelles.
Que de pérégrinations pour celui qui a écrit : “Aucune contrée ne me plaît : voilà le voyageur que (...) -
journal permanent | 21 août 2014
21 août 2014, par sebmenardNantes – Talensac – Tête de l’île de Versaille – Bouzillé.
Pour la prise de notes : garder un carnet quoi qu’il arrive – mais aussi trouver un moyen d’envoyer (peut-être via bluetooth tout simplement) un fichier d’une machine à l’autre.
La liste des choses à faire avant campement pour la nuit est peut-être à refaire : ajouter par exemple “chercher de l’eau et un truc pour attacher les bécanes” (ça c’est pour nos contrées).
Woodstove : je suis sûr que ça pourrait se fabriquer ça un woodstove pour la (...) -
Blocs | 69
6 septembre 2019, par sebmenardfêves agua dulce ou grano violeto — oignons jaunes sutton et les aulx de l’an passé les pois à rames tous rendus à la terre et que je troque contre manche en bois — que je troque à la terre contre manche d’arbre coupé écorcé tenu en main comme si — comme si l’outil y était vérifiant je ne sais pas vraiment quelle façon d’imaginer des gestes : soulever un tas de foin, de paille, et puis quoi encore cherchant probable poème tout l’après-midi et dans le vent froid soufflant soufflant lui au moins soufflant — (...)
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Traité des poussières | 41
13 septembre 2016, par sebmenardSouvenir d’un séjour chez les Grojdiblav :
Les Grojdiblav se nourrissent parfois de poussière. C’est de l’or disent-ils. Ils se roulent dedans. C’est pour la peau. Jeunes, ils courent dans la poussière, tracent des îles avec des morceaux de bois sur le sol. Plus vieux, ils dansent pieds nus dans la poussière. Ils dessinent toujours leurs plans dans le jaune ocre des chemins, des champs, des cours de leurs maisonnées. La poussière est partout chez les Grojdiblav. Elle sent les légumes, les vendanges (...) -
Monstre des chemins | 13
4 juillet 2015, par sebmenardOn parcourt une centaine de bornes et on cherche des eaux — sur une carte il y a le nom d’un lac plus à l’est — on écoute des bêtes et on cherche l’eau d’un robinet — dans un carnet : le nom d’une ville — celui d’un fleuve — on se jette dans l’eau on avale une bière on cuisine un plat des légumes — des sons au loin — un chien aboie lentement — des types ils crient sans doute heureux comme ça — une odeur de grill là-bas — une embarcation sur l’eau — on écrit un poème on lit Michaux — la nuit nous (...)
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Michaux, Henri | Ecuador
1er décembre 2016, par sebmenard« n+2 jours de navigation
Tempête. Le bateau tremble fort.
M. me demande avec un apparent détachement à quelle distance extrême les mouettes peuvent voler. Trois cent cinquante kilomètres ? On a vu les dernières hier matin.
Il me semble que je ne suis pas parfaitement à l’aise non plus. »
p.15
« À deux heures p.m.
Le moteur s’est arrêté. On a été pris dans les lames. On a été bord sur bord, à croire qu’on allait être renversé. Les officiers étaient inquiets. Moi, ça m’a remis tout à fait. Très bien, (...) -
’... ce qu’on appelle musique’
27 janvier 2011, par AnCé t.le tourne disque et le petit souffle quand il tourne à vide - les vinyls des parents – ceux qui ont été rayés avec les frangins – jamais volontairement – abbey road – simon and garfunkel – musiques traditionnelles hongroises – les collections ramenées des îles par le père - brassens – ça t’fais penser à la guitare les heures que t’as pu passer à l’écouter et à essayer d’imiter – jusqu’au jour où tu t’es décidée avec tes p’tites économies d’ach’ter la tienne – acoustique, se disant qu’ça s’rait p’tet plus simple (...)