ton enfant enfoui ton toi profond ton tréfonds lointain c’est quand il pleut que tu le croises or cette époque tourne à la canicule.
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Traces, poussières, surgissements, refuges
Traces, poussières, surgissements, refuges est soutenu par le Centre National du Livre : Bourse Découverte Poésie commission 2018. Ici en ligne : version partielle du travail en cours.
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26 septembre 2019, par sebmenard -
Blocs | 118
26 septembre 2019, par sebmenardc’est vrai que le chemin vers le silence est long — mais qu’est-ce que c’est, un poème ? un bloc, un bazar, un intense — un bloc de soi-je-intense ? — un encombrant et gênant, un sacréSacréSACRÉ mais surtout, à jeter aux monstres, aux bêtes, aux oublis, aux lointains ça oui : goutte d’eau ou poussière qu’on regarde et coupe-coupe de lorgnette — je m’en achèterai une de serpe tiens moi, ou une pelle de survie plutôt, je creuserai un petit trou, j’y glisserai le bois sec-sec, j’y allumerai le feu — le feu du (...)
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Blocs | 117
25 septembre 2019, par sebmenardmais le prix de la pierre a progressivement atteint des niveaux ahurissant — et nous cherchons refuge en zone N, en zone Na, en zone naturelle, nous pourrions vivre en habitat démontable refuge de quelques nuits refuge d’une vie — je m’étonne de cette soudaine nécessité de devenir homme-lige d’une banque, ce qui met le poème en tension et n’explique pas le compostage d’excréments sur plateforme en (...)
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Blocs | 116
25 septembre 2019, par sebmenardpuis un soir de printemps que les semis ont été faits, la pluie vient, tout est là.
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25 septembre 2019, par sebmenardroulant vélo ratant usé debout dans cette fatigue cherchant le nom de ce petit muscle en bas du mollet tendons même peut-être le poème tendons — peu à peu soufflant, respirant, poussant de petits cris et de longs sons graves, peu à peu revenant la vie dans de petits cris longs sons tapis là depuis que — depuis ! — depuis si longtemps depuis tout ce temps, sons tapis depuis tout ce temps et dans ce petit jardin je ne sais plus où enterrer les rats.
J’aimerais ça que les gens soient capables de se (...) -
Blocs | 114
24 septembre 2019, par sebmenardainsi qu’ayant brassé terre trouvé matière à se mettre en main gestes à faire, à répéter, à refaire — fauchant enfouissant grattant plantant brassant arrosant coupant récoltant séchant branchant marchant et recommençant ensuite — je rentre debout peau rouge et presque chante, nez de sureau quand vient le moment de se trouver en état de poésie ma langue ma parole parfois je la perds si bien que même après les Saints de Glace peu importe la technique ou l’excitant employé.
L’euphorie du chaman avant sa (...) -
Blocs | 113
24 septembre 2019, par sebmenardc’est un errant le sanglier un grappilleur l’ours un grand sage mon ami et nous — une horde (une question de pense pensante absolue).
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Blocs | 112
24 septembre 2019, par sebmenardpuis c’est comme si je m’étais laissé envahir par les rats — ils couraient tout dans mon dedans — ils couraient ils couraient (je devais bien pouvoir en tirer quelque enseignement).
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Blocs | 111
23 septembre 2019, par sebmenardle rail l’acier la machinerie j’essaie de leur laisser la parole — même parole d’acier de machinerie j’essaie je sais de leur donner leur moment, j’attends avec doute leur moment je doute de la parole j’en doute — je doute de la parole mais à vif et vers l’ouest buvant beuvant gaz d’échappement à la recherche de quelque accord à passer avec moi-même puisqu’à chaque fois que j’ouvre la bouche — et je ne finis plus mes phrases, et je cherche j’enfonce quelque chose en dedans j’y puise — j’y puise avec une corde (...)
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Blocs | 110
23 septembre 2019, par sebmenardje ne sais pas si c’est l’oiseauqui s’envoleou si c’est l’arbreje deviens l’arbreje deviens l’oiseaumais l’arbreest-ce que je suis torducomme luiet moi aussi je m’élancede branche en brancheHenri Meschonic, L’obscur travaille, p. 80
j’envoie un SMS d’amour pédalant filant j’aperçois une bîche une chevrette, ne sais, mais plus loin lièvre, hase, ne sais, mais plus loin, le bruit des oiseaux et dans tous ceux-là, dans ces bêtes, leur peau-cri-patte-cul-sueur, c’est moi-même que je cherche.
depuis (...)