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Dans cette plaine (un récit) | 14 (les pluies)

dimanche 7 octobre 2012, par sebmenard

troisième version

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(...) Dans cette plaine il arrive qu’on regarde s’écouler les pluies pendant plusieurs jours — c’est froid — c’est beau.

Alors — ça sent les bêtes humides — ça sent les boues sales et crasses — ça sent les huiles oubliées les ferrailles rouillées le béton froid.

Alors — les types passent leurs journées assis sous un arbre un porche — ils vident des bières pendant que d’autres filent diesel — d’autres filent diesel à bord de leur berline et on entend encore le bruit des moteurs au loin entre les gouttes d’eau.

Dans cette plaine — il arrive que ça pleuve comme ça pendant plusieurs jours — et alors le ciel est gris sans fin — certains disent c’est beau certains disent c’est un désert de flottes cet endroit — et personne pour pousser les sacs plastiques trempés les boues les chiens crevés — certains attendent sous un arbre sous un porche — ils regardent le monde s’écrouler tranquillement — leurs yeux se perdent au loin — c’est froid — c’est beau. (...)


seconde version

Dans cette plaine il arrivait qu’on regarde s’écouler les pluies pendant plusieurs jours — c’était froid — c’était beau.

Alors ça sentait les bêtes humides ça sentait les boues sales et crasses — ça sentait les huiles oubliées les ferrailles rouillées le béton froid.

Alors les types passaient leurs journées assis sous un arbre un porche — ils vidaient des bières pendant que d’autres filaient diesel — d’autres filaient diesel à bord de leurs berlines et on entendait encore le bruit des moteurs au loin entre les gouttes d’eau.

Dans cette plaine il arrivait que ça pleuve comme ça pendant plusieurs jours — et alors le ciel était gris sans fin — certains disaient c’est beau certains disaient c’est un désert de flottes cet endroit et personne pour pousser les sacs plastiques trempés les boues les chiens crevés — certains attendaient sous un arbre sous un porche et ils regardaient le monde s’écrouler tranquillement — leurs yeux se perdaient au loin c’était froid c’était beau.


première version

Dans cette plaine il arrivait qu’on regarde s’écouler les pluies pendant plusieurs jours — c’était froid c’était beau.

Alors ça sentait les bêtes humides ça sentait les boues sales et crasses ça sentait les huiles oubliées les ferrailles rouillées.

Alors les types passaient leurs journées assis sous un arbre un porche ils vidaient des bières pendant que d’autres ils filaient diesel — d’autres ils filaient diesel à bord de leurs berlines et on entendait encore le bruit des moteurs au loin entre les gouttes d’eau.

Dans cette plaine il arrivait que ça pleuve comme ça pendant plusieurs jours et alors le ciel était gris sans fin — certains disaient c’est beau certains disaient c’est un désert de flottes cet endroit et personne pour pousser les sacs plastiques trempés les boues les chiens crevés — certains attendaient sous un arbre sous un porche et ils regardaient le monde s’écrouler tranquillement — leurs yeux se perdaient au loin c’était froid c’était beau.