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journal permanent | 14 février 2024
mercredi 14 février 2024, par
je préférerais ne pas
écrire ce poème
car à force de machine
la nuit je continue à effeuiller
la vie la nuit j’efffleure
d’autres pensées j’efflore
à grandes brassées d’ombres
je deflore sans même le vouloir
ça continue
sans dire bonjour
ni quoi seules façon de parole
des ordres et même pas ton nom
au soir
une infusion de tête poussière
à l’amer et tiède comme
une suée passée
je te le dis
tenir
Je vois facilement un petit mot explicatif. Pourtant ce paratexte serait de trop. Aller vers le simple.
car à parler comme on parle mal
à des animaux il fait s’attendre à
vivre dans le silence sans bien connaître
comme les bêtes savent d’autres langues
discrètement ils répandent
un poison qu’ils nomment
le produit
àprès tout mort pour mort
ils pulvérisent
tout espoir avec eux mêmes
pareils morts déjà raides
mais tellement
pourtant
rien ne nous oblige
à vivre (travailler ?)
comme ça
dans le gros
silence de bouche
une ventrée de paroles
remue tête
de temps à autre
ça s’éteint
dedans
(s’appliquer
à tenir le feu
dans nous)