il est 6h09 au sixième jour du printemps 2024 et je lis envoie des courriels pour connaître le nomhre d’heures et le montant alloués pour des ateliers d’écriture à venir (pour cette fois je serai vraisemblablement rémunéré en tant qu’animateur vacataire d’une structure porteuse)
au sixième jour du printemps 2024 je lis un courriel d’un programmateur concernant un repérage à venir pour la discrétion, la disponibilité des élus, les lieux, les dates
il est 6h09 et j’ai déjà relu la conversation par mail que (...)
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bêtes
Articles
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journal permanent | 27 mars 2024
27 mars, par sebmenard -
journal permanent | 21 janvier 2024
21 janvier, par sebmenarddans un gros silence noir noiraller
alentour les chiens lachés aboient meuteet bavent
une chevrettedans sa nuitsabots dans boue
catastrophiquementun broyage de gestesrépétés vide toutle reste tabou moi
bisous saléschansons mélancoliques et tendres
j’attrape la chevrettequi court dans tesyeux
autre chose
je regard les oiseauxpasser dans la nuitje saispour les chevrettesqui te poursuiventenocre
je donne des nomsaux vieux arbresaux geaiset aux fossés
une nuit dans une voiture
faire (...) -
journal permanent | 11 août 2021
11 août 2021, par sebmenardsoirbivouacà peine dans la tente que déjà les bêtesun hérisson peut-êtrefaisan(bruit d’ailes tout proche)puisquelques minutes après : une chouetteà croire qu’elle nichait juste au dessus de la tente
et maintenantécrivant ceciune autre bête sans doute et prochefouillegratte
point météo :première journée chaude vraimentbeau cielbien dégagé
au soir une légère humidité tombepas fraîche non
Martin de la Soudière lit : Giono, Ramuz, Chabrol, Musil, Carlo Levi, Thomas Mann, Mario Rigoni Stern
je prends (...) -
Je suis un monstre des chemins | 67
16 mai 2016, par sebmenardNous bêtes ou quoi — à traverser des rivières des champs des contrées dirons-nous avec leurs mots qu’on ne comprend ni panneaux plus rien n’est clair — on entre dans les villes de l’Europe sur les asphaltes et debout sur le vacarme — on traverse des banlieues des boulevards et des places — on transpire à l’ombre et note le nom d’un cap — on essuie des averses et des cordées de boues de poussières — on cherche des parcs ou des bois — on guette un chemin — des regards — on observe des arbres — des branches — (...)
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Des lieux sûrs
29 février 2016, par sebmenardBien sûr Des lieux sûrs est le titre d’un livre de Jean-Pascal Dubost. Bien sûr il n’y a — a priori — aucun rapport entre les mots de Jean-Pascal Dubost et cette histoire de studio mobile de création. Encore que. Des lieux sûrs est un beau titre. Lui prendre pour quelques mots.1
En route — trouver des lieux sûrs. Peut-être une nuit : où dormir. des lieux sûrs pour s’endormir au calme (cette bête qui crie comme pleure un enfant — c’est un renard — celle-ci qui fait son raffut de truie en bien plus fort — (...) -
Ton power animal
31 décembre 2015, par sebmenardsi tu trouves
ton power animal
demande-lui
trois fois
s’il est bien
ton power animal -
Blocs | 138
2 octobre 2019, par sebmenardDjalâl al-din Rûmi dit quelque part qu’à chaque instant le monde et nous-mêmes retournons au néant puis — par l’effet du « souffle divin » nous-mêmes et tout ce bazar (le monde), revenons à la vie — ouaip — ouaip ouaip ouaip — ce que je trouve tout trouble tremble, ce qui se mélange ici et maintenant avec la vision de la première étoile soir venu, l’odeur d’une viande de porc grillée au loin flottant dans la reprise hésitante des Doors par la musiciens de la fête du village — je questionnerai plus tard l’idée (...)
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Lointains & possibles (76)
10 décembre 2016, par sebmenardIls ne savent pas ce qui anime leur regard quand une biche passe. Soir, ils marchent dans les herbes. Ciel vaste, dégagé. Au loin les montagnes. Puis ils entendent les pas. Les pas sur le sol, une course. C’est une biche ! C’est une biche ! Elle est déjà loin. Ils marchent vers sa suite. Ils essaient de retrouver ses pas. Rien. Leurs yeux dans la pénombre.
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Lointains & possibles (53)
29 novembre 2016, par sebmenardPuis ils finissent par remarquer les cigognes dans le ciel. Des centaines. Des milliers peut-être. C’est la migration. Elles vont vers le sud. Eux aussi, ils vont vers le sud. Ils font comme les cigognes. Ils sont doux, et sauvages. Ça, ils aiment le dire et le répéter.
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Lointains & possibles (46)
25 novembre 2016, par sebmenardParfois, c’est une coccinelle. Ça leur suffit. Elle se pose sur un bras. Elle progresse entre les gouttes de sueur et les poussières. Elle avance, eux l’observent. Ils ne bougent plus. Ils suivent le chemin de la coccinelle. Ils disent le nom de la coccinelle. Dans leur langue et dans d’autres langues. Ils aiment dire le nom des bêtes dans toutes les langues qu’ils connaissent. Ils attendent qu’elle s’envole. Elle part ! Elle s’envole ! Ils rient. Des gosses. Ensuite ils reprennent la route avec (...)