Moskorzew (Perzyny) — Alfonsow (Paradyz)
93km.
Beau temps. Nuages blancs qui vont bien sur les images.
Vent de face. On lâche rien mais bien compris que ça allait durer encore plusieurs jours (qui connaît une carte des vents dominants).
Notre route on l’a prise sur Internet sans savoir où elle nous mènerait (enfin si — sans savoir comment plus tôt) — il suffit de taper Cracovie - Varsovie dans bikemap par exemple — et donc on roule comme ça — ça nous permet de traverser le pays par des petites (...)
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vie de route
Articles
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journal permanent | 6 mai 2016
6 mai 2016, par sebmenard -
Alors lire
17 septembre 2015, par sebmenardNous nous déplaçons.
Nous nous déplaçons parfois quotidiennement.
Je ne sais pas si on peut dire que nous avons entamé une période nomade.
J’ai besoin de penser ces mots.1
Il y a des périodes ainsi.
Puis nous nous arrêtons : quelques jours dans une ville — au bord d’un fleuve — quelques semaines dans un village.
Le mouvement reprendra.
Notre corps est dans ce mouvement.
Nous avons la tête dans ce mouvement.
Quasiement aucune difficulté à repérer mes objets — les ranger — les retrouver — c’est (...) -
Photographier
1er mars 2016, par sebmenardJe photographie avec un réflex numérique. Le 5D des plaines de l’est est resté entre de bonnes mains — et je suis parti avec le modèle suivant. Sa solidité est primordiale : je suis d’une maladresse abrutissante. AnCé t. utilise un 6D. L’aspect de nos images est parfois un peu différent. Et j’ai le souvenir du rendu du 5D de la première génération.
Vissé sur le réflex la majorité du temps : un Voigtländer 40mm f:2. Format pancake. Peut-être un peu lourd pour sa taille — mais tout en métal. Mise au point (...) -
Nuits
14 septembre 2015, par sebmenardÇa commence vers le milieu de l’après-midi.
Parfois on en parle déjà au matin.
Les lieux de nos nuits se préparent se cherchent et surgissent comme des histoires — des morceaux qu’on tient en bouche sans connaître leur provenance.
Vers seize ou dix-sept heures on pense à l’eau.
On traverse des routes des chemins ou des bleds — c’est la même histoire : on pense à l’eau.
Cinq à six litres par personne : se restaurer — se laver — faire du thé.
On entre dans des villes des shops et des stations-essence — (...) -
Monstre des chemins | 18
19 juillet 2015, par sebmenardOn finit par arriver dans un ville de l’Est et peu importe — son nom sa forme et ses vents — c’est une ville de l’Est — ça faisait en fait plusieurs centaines de bornes qu’on avait en tête le nom d’une ville de l’Est — il y avait eu des panneaux des signes et des cartes — ils portaient tous le nom d’une ville de l’Est — pour nous c’est une ville de l’Est — alors on arrive et on s’y lave — on s’y lave à plusieurs reprises et tendrement et chaudement nos peaux nos corps se lavent de leurs crasses et tout nous (...)
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Des lieux sûrs
29 février 2016, par sebmenardBien sûr Des lieux sûrs est le titre d’un livre de Jean-Pascal Dubost. Bien sûr il n’y a — a priori — aucun rapport entre les mots de Jean-Pascal Dubost et cette histoire de studio mobile de création. Encore que. Des lieux sûrs est un beau titre. Lui prendre pour quelques mots.1
En route — trouver des lieux sûrs. Peut-être une nuit : où dormir. des lieux sûrs pour s’endormir au calme (cette bête qui crie comme pleure un enfant — c’est un renard — celle-ci qui fait son raffut de truie en bien plus fort — (...) -
Lointains & possibles (6)
31 octobre 2016, par sebmenardLeur habitude. Ils cherchent les bords. Ils parcourent les kilomètres. C’est comme ça. Ils aiment. Ils aiment ce déplacement. Ils suivent des soleils, des vents, des pistes. C’est leur trace. Reniflent. Ils arrivent au bord de l’eau. C’est une mer. Ça souffle. Ça souffle fort. Les herbes se couchent. Vagues, embruns. Des flottes. Les poussières et les sables. Eux, debout, là. Mains dans poches. Yeux plissés. Leurs cheveux suivent les souffles. Ils se racontent une histoire. C’est leur lieu. Ils (...)
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Lointains & possibles (3)
28 octobre 2016, par sebmenardIls observent l’agitation. Derrière une fenêtre, dans une librairie, un café, ils comptent les piétons et les oiseaux. Ils font l’inventaire des mots-clés et des silences. Ils s’assoient sur un banc et croisent leurs jambes. Leurs corps est droit. Ils récitent des pistes et des chants. Ils nomment des lieux. Ils ont une carte en papier dans la poche de leurs jeans. Ils ont des ombres douces dans leurs sacs. Puis ils sortent. Ils marchent sur les trottoirs, les pavés et les asphaltes. Ils sautent les (...)
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Monstre des chemins | 6
19 juin 2015, par sebmenardOn arrive dans une ville et des types offrent des liquides — on regarde un fleuve s’écouler et on écoute des pluies — quelqu’un dit : « j’aime ce que vous faites » — un autre dit : « je fais des sous pendant la saison et je file en Australie » — c’est jaune comme une image — nous on passe des coups de fil en attendant des routes — on regarde des montagnes en imaginant leur nom.
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Monstre des chemins | 29
24 août 2015, par sebmenardOn traverse des villages sans nom on cherche des routes sans signes — on avale des morceaux de quoi on ne peut plus lire le nom des choses ici et tout devient gris — le vent souffle les feuilles sèches des étés et des arbres épuisés — les pluies viennent et s’écroulent sur le bitume — nous on continue vers quel bled — on passe des collines et des bourgs — on s’arrête à un shop on cherche un chemin on sent la chaleur d’un chauffage et les eaux froides coulent sur nos peaux — on trace dans les flaques et les (...)