Jean-Pascal Dubost : Nouveau Fratrassier et Sur le métier
Dans la partie “Mangerie (brouèmes manducatoirs)”
LES LÉGUMES
Le chou-fleur, cru dans une cause de câpres et d’olives vertes et de têtes d’asperges encore chaudes et d’un jaune d’oeuf, d’une bonne foison de sucre, et de vinaigre rosat et d’huile, ne déshonore aucun palais, on a fait délectation de fèves cuites puis frites aux petits oignons puis frites encore accompagnées d’herbes et de pâté de phoque, ou, variante, de poudrage, il est (...)
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Dubost Jean-Pascal
Articles
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journal permanent | 16 novembre 2014
16 novembre 2014, par sebmenard -
journal permanent | 20 mai 2021
20 mai 2021, par sebmenardJ’observe leur façon de chercher un lieu. Leur façon de retrouver un lieu. Leur façon de nommer les lieux. J’observe comme ils tournent devant la carte et comme ils peinent à nommer leurs routes. J’observe ça. J’écoute. Voici un autre parcours : Y. a traveré l’Afrique de l’Est en remontant vers le nord. Elle est passée par la Libye. Elle s’est embarquée sur une barque pneumatique. Elle ne sait plus nommer Lampedusa. Sur un cahier, elle tente de nombreuses graphies. Elle dit que dans sa langue même dans sa (...)
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journal permanent | 24 septembre 2021
24 septembre 2021, par sebmenardmaintenant que les jours s’effacentje dompte des lunes pleinesen me couchant si tôtqu’un poète ne veut rien dire — et il y a quelque chose qui me couleen dedans attentionrien de divin ce n’est pas fe çaqu’on cause (si tu vois ce que je veuxdire) — le reste du jourà tenter d’une autre manièrde fabriquer de la terre— la poésie.
je note encore : le dernier Jean-Pascal Dubost, comment ai-je pu le laisser passer ?et Valérie Rouzeau
À l’abri : encore que certains soirs, c’est étrange, et pourtant c’est bien (...) -
journal permanent | 5 mars 2013
5 mars 2013, par sebmenardLorsque le train démarre il me faut quelques minutes seulement pour commencer d’écrire — il me faut presque rien — comme on dit — la vacance de travaille joue c’est certain mais c’est aussi le train — le mouvement — on pourrait prendre des trains comme ça pendant des jours entiers — ou bien chaque fois qu’écrire devrait être on monterait dans un train — ça serait le train pour écrire le bureau. Je reprends l’ensemble des voix parlent (encore) dans le noir et je constate donc que cette série a stoppé sans (...)
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Blocs | 118
26 septembre 2019, par sebmenardc’est vrai que le chemin vers le silence est long — mais qu’est-ce que c’est, un poème ? un bloc, un bazar, un intense — un bloc de soi-je-intense ? — un encombrant et gênant, un sacréSacréSACRÉ mais surtout, à jeter aux monstres, aux bêtes, aux oublis, aux lointains ça oui : goutte d’eau ou poussière qu’on regarde et coupe-coupe de lorgnette — je m’en achèterai une de serpe tiens moi, ou une pelle de survie plutôt, je creuserai un petit trou, j’y glisserai le bois sec-sec, j’y allumerai le feu — le feu du (...)
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journal permanent | 13 mai 2018
13 mai 2018, par sebmenardhttp://www.diafragm.net/spip/spip.p...
il s’agira de lire le début de la page 133 du Camp des autres de Thomas Vinauet de laisser retomber le son de l’ânedans le silence de la pièce
il s’agira de parler de Bleiz le loup (Jean-Pascal Dubost)
il s’agira d’évoquerla poursuite d’un animaltotem
et puis de parler du dehors,
de penser à un lieu
ensuite, on ira repérer, prendre en note des coordonnées (on parlera d’Hodasava)
et ça « surgira (...) -
journal permanent | 30 septembre 2022
30 septembre 2022, par sebmenardmatin d’automne frais noir noirune ou deux bananes alorset de la poire ou pas de poireet beurre de cacahuète — toujours — et deux ou trois tartines nous tournons autourtomber d’accordcomme calme ou silencepuis s’apaise disons la conversation commence questions yeux brillent
à la misère primitive de la langue sont mots, grognements, souffles et silences — un fouillis mental, écrire, fatras silencieux, solitaire — et qu’on le rende au cosmique ou à la poussière — à la boue ou à nos semblables — aux (...) -
Belleveaux, Jean-Christophe | La quadrature du cercle
7 février 2014, par sebmenardLa quadrature du cercle
J’avais lu ça dans un livre :
« tout d’un coup il cria
que ce n’était pas le destin si le monde souffrait,
si l’éclat du soleil arrachait des jurons :
le coupable, c’était l’homme. « Au moins pouvoir partir,
crever de faim librement, dire non
à une vie qui utilise l’amour et la pitié,
la famille ou le lopin de terre pour nous lier les mains. »
Travailler fatigue, Cesare Pavese.
J’avais alors eu envie de fumer en regardant la mer, février, tout ça… Fumer dans le vent léger (...) -
journal permanent | 27 juin 2018
27 juin 2018, par sebmenardà la Maison de la Poésie de Nantes d’où je reviens avec
Le poème californie (Eleni Sikelianos), Autochtonies (Laurent Colomb), Patismit (Lucien Suel), Stations du chemin (Daniel Biga), Carnet celtique (Jean-Pascal Dubost), bigarrures (Daniel Biga), Cahier de textes (Daniel Biga), La mère du cercle (Serge Pey)
et puis dans la routedans le sun
et puis l’idée d’utiliser une photographie
l’idée d’utiliser du son, de la musique plutôt, en atelier (Sugarhill Gang ? — comme dit Sophie G. Lucas ?) Skunk (...) -
journal permanent | 11 décembre 2012
11 décembre 2012, par sebmenardTôt le matin et une bête à poil — on était cette génération qui perdait sa langue — le bruit d’un train à l’arrêt (les moteurs — diesel sans doute — qui tournent au ralenti chauds dans la brume de décembre). Dans l’attente d’atteindre un rythme à nouveau — finalement c’est aussi cela pour réussir écrire — des montées de tensions des boules d’énergie — quand la fatigue les tue c’est comment faire pour écrire y’a pas — je viens d’écrire "on était cette génération qui perdait sa langue" et c’est vrai aussi vrai pour (...)