Une mer. S’ils ne la connaissent pas, c’est qu’ils ont atteint un nouveau bord. Ils posent leurs sacs et leurs sueurs. Ils se tiennent debout face à la mer. Ils attendent là. Ils ont le vent, le son. Ils sentent la mer et les vagues. Pieds dans sable. Battements. Galops. Bêtes sauvages. C’est toujours comme ça. Ils tremblent. Ils courent vers la mer. Leurs pieds dans l’eau froide. Ils ne s’arrêtent pas, ils filent. Ils lèvent leurs jambes, de plus en plus haut. Les gouttes froides. L’eau jusqu’aux (...)
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Lointains & possibles
Articles
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Lointains & possibles (15)
6 novembre 2016, par sebmenard -
Lointains & possibles (53)
29 novembre 2016, par sebmenardPuis ils finissent par remarquer les cigognes dans le ciel. Des centaines. Des milliers peut-être. C’est la migration. Elles vont vers le sud. Eux aussi, ils vont vers le sud. Ils font comme les cigognes. Ils sont doux, et sauvages. Ça, ils aiment le dire et le répéter.
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Lointains & possibles (43)
23 novembre 2016, par sebmenardIls marchent. Ils cherchent un territoire obscure et éloigné. Un territoire des hauteurs. Un lointain. Puis c’est un plateau. On croirait un lac à sec. Ils cherchent les réserves d’eau et de fleurs. Ils arpentent les lieux. Ils observent les arbres et les herbes. Ils trouvent les réserves d’eau et de fleurs. Ils s’abritent derrière des pierres. Ils s’arrangent du vent et des bêtes. Ils étalent des couvertures. Ils s’allongent là. Ils se regardent. Ils regardent les alentours. Puis ils (...)
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Lointains & possibles (fin)
9 janvier 2017, par sebmenardils saventleur infini désirde tendresse ils sontinconsolableset doux
ils n’ont plus peurde leurs propres motsils prennent notedes soleilset des tempêtesils portent leurs amisdans la nuit dans la brumeet ils répètentle nom des étoilesdans leur nuit -
Lointains & possibles (44)
24 novembre 2016, par sebmenardIls arrivent dans une petite ville. Ils cherchent le lieu des ventes, la place du marché ; Ils découvrent ceux qui portent des sacs de légumes, des vanneries, des œufs, des bêtes. Ils remontent le fil. Saumons. Ça s’agite. Bagnoles, camionnettes. Brouettes. Ils approches. Des halles ! Ils entrent. Ils parcourent les allées. Ils échangent des regards et de l’argent contre des légumes, des fruits, des pains. Ils remplissent leurs sacs. Puis ils reprennent la (...)
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Lointains & possibles (101)
8 janvier 2017, par sebmenardIls se lèvent tôt. Ils se couvrent. Ils empilent des vêtements. Ils sortent. Le froid. Leurs pas dans la neige. Ils montent encore. Ils cherchent un sommet, un point de vue. Bouches ouvertes, respiration de montagne. Fumées blanches dans leurs bouches, leurs narines. De temps à autre leurs mains l’une contre l’autre, frottées. Se réchauffent. Les premiers rayons viennent. Ils sont venus pour ça. C’est (...)
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Lointains & possibles (99)
5 janvier 2017, par sebmenardFroid. Des neiges, des glaces. Ils marchent. Ils arrivent dans un village et cherchent le petit magasin. Il y a toujours un petit magasin. Ils entrent. Le soleil sur les vitres. Ils notent tout : le poêle à bois, la petite table à côté, les gobelets posés là, les liquides, les vivres. Ils achètent quelques morceaux. Ils demandent où est la halle. Ils restent quelques minutes là, près du poêle. Puis à nouveau leurs pas dans le (...)
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journal permanent | 5 octobre 2016
5 octobre 2016, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Des idées. Ce truc des contes. Mais il faut sarcler. Je dis sarcler. Qu’est-ce que c’est sarcler ? Enlever les mauvaises herbes. Les racines. Je ne suis pas sûr. C’est le meilleur parfois. Les mauvaises herbes surtout. Continuons : des contes donc (vagabonds modernes) — mais si seulement tu pouvais quitter tes histoires de la route — un truc à Prague — là j’ai un carnet qui arrive pour ça — un carnet pour ne pas aller à Prague — c’est ça la technique — le grand (...) -
Lointains & possibles (97)
3 janvier 2017, par sebmenardUne nuit. Ils ont trouvé un toit, de nouveaux amis, des histoires et des rires. Ils posent leurs sacs et mangent. Ils finissent des liquides et dansent. Ils bougent leurs corps. Ils sont dans la nuit, entre les ampoules et les écrans. Ils passent des sons. Ils disent leurs poèmes et leurs routes. Ils écoutent. Ensuite, ils s’endorment. Épuisés. Raides.
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Lointains & possibles (30)
16 novembre 2016, par sebmenardDes barbelés ! Ce n’est pas la première fois : ils inventent toujours une nouvelle piste. C’est un jeu. Ils sortent des papiers, des crayons (car ils portent des papiers, des crayons). Ils recopient un poème. Ils relisent leur poème. Ils le disent à voix haute. Ils collectent des caillous et des brindilles. Ils dessinent un œil. Ils attachent leur poème aux barbelés. Le soleil fait briller le papier. Ils (...)