photographie : SebMénard, Maroc, 2006, Ilford HP5, scan de négatif.
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(qui) ne savent plus qui ils sont — qui se sont perdus qui ont erré les nuits chaudes et les matins pleins de poussières — ils allumaient leurs clopes comme on démarre une bagnole et attendaient secs à l’ombre des murs blancs — ils ne savent plus ils ne se souviennent pas — c’est comme ss’ils n’existaient (...)
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mur
Articles
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(qui) ne savent plus qui ils sont
2 avril 2011, par sebmenard -
Je suis un monstre des chemins | fusils & chemins
17 octobre 2015, par sebmenardje suis un monstre des chemins
quand je pense
à celui qui tient un fusil et tire sur ceux qui traversent des frontières et des continents — à celui qui appuie sur la gachette et abat un homme comme on tue une bête dans les forêts de l’Europe
je suis un monstre des chemins
je connais
ce chemin
je connais
les routes
j’étais là
allumé un feu là-bas
déjà
et nous monstres nos mots
monstres
si peut-être
tracer un autre (...) -
Le soleil écrase tout début d’après-midi
16 avril 2011, par sebmenard**seconde version
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Le soleil écrase tout milieu d’après-midi tu marches sur le béton chaud des trottoirs de Ramallah la sueur entre ta peau entre ta chemise — au carrefour un gosse est là qui appuyé contre la portière d’une grosse bagnole allemande empoche de l’argent — il pose des figues de barbaries sur les sièges passagers arrières — puis revient s’asseoir sur le mur de béton — sous un parasol en carton — accélération gasoil dans le plein soleil. **première version
le soleil (...) -
Le chant du bout de l’Europe
7 mars 2016, par sebmenardc’est le chant du bout de l’Europe
un cavalier passe étendard
levé
« encore des drapeaux » disent d’autres « baissez les drapeaux »
des puces qui sautent
dans la poussière et le sable sommes-nous
cette génération poussière
et debout vers la fin des continents des États
on se lèverait enfin
des superhéros modernes nos récits
ils n’en peuvent plus ni point lalaline
je te dis des mots d’amour on se dit tous
des mots des mots des mots
ramasse encore les plastiques
des bouteilles abandonnées
nul (...) -
journal permanent | 24 août 2015
24 août 2015, par sebmenard80km.
Balgarovo — Zvedets (quelques kilomètres plus bas– là où le pont est emporté par les eaux – là où la rivière s’enfonce dans la roche et profond – là où il y a du bois pour un feu).
Temps chaud à nouveau mais la fraîcheur de la basse montagne le soir.
Levé plus tôt pour le journal et écrire : c’est à chaque fois le moment le plus propice – de ce point de vue j’attends l’automne et l’hiver avec impatience : retrouver les lieux de l’écriture (le moment le temps la possibilité) — pas que ce soit impossible (...) -
conte : les murs
11 février 2012, par sebmenardcertains se disaient y’a plus qu’à construire des murs - certains pensaient que c’était la solution - construire des murs - ils imaginaient des procédés très compliqués - ils poseraient des caméras tout autour - ils poseraient des barbelés ils avaient inventé différents types de murs - les murs psychologiques les murs en fils de fer - les murs en barbelés les murs en bois les murs en béton - certains disaient que c’était la solution - ils disaient qu’avec un mur ça serait tranquille - ça serait (...)
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je n’ai jamais décrit votre visage
20 janvier 2011, par AnCé t. , sebmenardtu n’as jamais vu son visage mais un rabbin dans le bus à Jérusalem – elle te l’a dit
Le vendeur de boucles d’oreilles – vieille ville de jérusalem – petit -
il a dit que c’était intifada il a aussi dit qu’le vendredi il passe le mur en sautant au d’ssus avec une corde (avec un oeil de travers et la cicatrice sur le front)
Nelly – CCF – chaussures vertes dégotées dans un p’tit magasin d’la rue à côté
la gueule d’une vache ça t’revient aussi bien qu’un visage et l’sang qui sort la tête en bas
Fathi – (...) -
journal permanent | 9 septembre 2015
9 septembre 2015, par sebmenardBucarest.
Temps de septembre.
Nous avons trouvé un petit repère pour quelques jours – des gens extraordinaires ils offrent une petite pièce un petit studio pour s’y poser – et puis prendre le temps – voir venir – sans se presser sans rien forcer.
À un moment précis je me demande s’il faut vraiment écrire des choses dans un journal mis en ligne sur Internet – pire : je me demande s’il faut vraiment mettre en ligne des mots sur Internet – je veux dire je me demande si ce n’est pas une action discutable (...) -
L’odeur du gasoil à la frontière syrienne (6/6)
21 avril 2014, par sebmenard6.
...Un matin on se lève il est quatre heures sans doute et peut-être même que la première prière n’est pas encore arrivée — au-dessus de la terrasse on jette un dernier coup d’oeil au souk des pneus mais tout le monde dort — on ferme nos sacs et on marche dans la rue sur le bitume il fait à peine jour à peine nuit c’est l’aube en fait — quand on arrive un vieux bus rouille et bleu et jaune fume et racle dans un bruit de bielles de ferrailles et de poussières au milieu de la cour — on met les sacs dans (...) -
journal permanent | 18 juin 2016
18 juin 2016, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
Dans la nuit tu déclenches l’obturateur de l’appreil photo — les arbres font leur forme d’arbres au loin et nous nous serrâmes combien de fois dans les bras — vers l’est il y a un brasseur et une maison au moins — des histoires du mur par exemple. Ça fait si longtemps. M. passe des vinyles et s’éclaire à la lampe frontale.