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un jour ils avaient voulu mettre une montagne devant eux :
ils prendraient la route comme on prend un monde comme on trace un dessin comme on écrit une histoire
et ça serait vraiment une histoire et tout en tendresse et au son du bitume où des pistes usées craquent
en face il y a quelque chose une montagne en face il y a sans doute un morceau de pierre et qui pour passer un été dessus
ils montent une montagne vitre ouverte même si tout est usé cassé (...)
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routes
Articles
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la route | 24
12 mars 2013, par sebmenard -
Sur la petite place en haut tu montes dans le mini-bus jaune
19 janvier 2011, par sebmenard**seconde version
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Sur la petite place en haut tu montes dans le minibus jaune et quand il démarre tu attends un peu puis tu sors tes shekels c’est trois shekels le trajet et ça secoue un peu — le bitume troué les pierres sur la route et les bagnoles qui sont là arrêtées les types ils parlent à d’autres sur le trottoir — la route monte sur un kilomètre peut-être et les maisons du village se font de plus en plus espacées — dans la nuit tu le vois bien parce que y’a de moins en (...) -
journal permanent | 21 février 2016
21 février 2016, par sebmenard76km.
Achilio — Pteleos (en réalité quelques bornes avant un autre village qui se nomme lui aussi Achilio) (mais ça fait désordre d’écrire : Achilio — Achilio).
Grand beau tout le jour — du vent parfois (le déjeûner entre les oliviers) — puis une dernière ascension (combien fait ce col — pas tant mais tout de même) avant de voir à Pteleos les 13°C affichés en plein soleil — c’est peu en fait — on pousse un peu plus loin — entre les oliviers — pour la nuit (pleine lune).
Des chiens des chiens des chiens - on (...) -
construction du temps
31 mars 2011, par AnCé t.Nous descendions au bord de la Mayenne - certains à pied et puis trois ou quatre cousins dans la bx grise du grand-père, la remorque derrière - Nous descendions à la Mayenne et c’était le début des vacances début septembre - Arrivés nous sautions hors de la bx, et je regardais le grand-père faire sa marche arrière pour descendre la remorque vers l’eau, très doucement toujours très concentré - Chaque année il y avait ce plaisir de voir Jerphy (le petit bateau à moteur) monté attaché sur la remorque.
Donc (...) -
journal permanent | 14 juillet 2015
14 juillet 2015, par sebmenard80km.
Dobrohošť (Slovaquie) — Komarom (Hongrie).
Temps très variable — légère pluie dans la matinée mais toujours chaud – ça s’ouvre parfois – de beaux nuages à mettre en image.
On a passé une ligne quelque chose – ça va se faire dingue et pas du tout comme je l’attendais depuis un moment (et justement donc) : les petites bandes d’herbes devant les baraques dans les rues – les bancs posés contre une clôture - les cigognes peut-ête aussi — les vieilles bagnoles – un vieux monsieur qui joue avec un enfant - (...) -
Une jeep seule à un carrefour
5 avril 2011, par sebmenard**seconde version
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Une jeep seule à un carrefour — mais tu n’avais pas vu les autres — et trois types et leurs fusils dans le soleil — mais tu n’avais pas vu les autres — et les voitures toutes alignées [[(...) il y a quelques bidons couleur terre quelques cabanes en ferraille il y a la poussière il y a les jeeps et les fusils mitrailleurs — il y a les drapeaux dans le ciel il y a les types qui sont là à pied qui parlent parlent il y a les types qui portent des sacs (...) -
journal permanent | 8 septembre 2015
8 septembre 2015, par sebmenard80km.
Luica — Bucarest.
Beau temps — perdu quelques degrés – frais le soir dans la ville – bien comme ça.
Quittons la campagne : peu à peu les bêtes de moins en moins – encore des charrettes et puis ça disparaît – les villages de plus en plus serrés de plus en plus les uns après les autres – puis entre les villages les terrains habités – quelques maisons dans les herbes on dirait un pré habité – là-bas des immeubles à peine terminés on dirait quoi – un quartier après ils mettront des grillages et puis un (...) -
journal permanent | 11 mai 2016
11 mai 2016, par sebmenardOsowiec — Augustow.
88km.
Beau temps du matin. Puis l’averse. Rouler sous le gris.
Vent de face. Si on comptait les jours avec le vent d’arrière.
On roule on file. Les routes c’est pas possible on dit. Comme s’ils avaient coulé des liquides de l’asphalte sur des cailloux. Et puis te secoue. Il y a le mot green velo qui fait un seul mot oui on dirait ça — et puis qu’on suit pas vraiment - c’est de la poussière et du sable et des roues de tracteur tu vois — pourtant un fleuve pas comme un autre (au (...) -
la route | 20
16 février 2013, par sebmenardhttp://diafragm.net/spip/spip.php?a...
au chapitre des routes et des réveils :
la gueule au matin la gueule
mais ce n’est déjà plus le matin
ou bien c’est encore la nuit
l’un d’entre nous dit que ça ne peut plus durer — l’un d’entre nous dit maintenant faut se bouger
et il mange des sardines en boite un matin sur le capot d’une bagnole
alentour les arbres sans doute s’égouttent encore de leur ivresse et des orages
donc à l’arrière des engins d’un camion certains dorment encore leurs corps les (...) -
journal permanent | 31 décembre 2016
31 décembre 2016, par sebmenardRecopier tout le texte de Thomas Vinau :
« Le bleu de l'hiver marche sur un tapis de cris d'oiseaux. Le bébé dort. Hier j'ai planté un olivier avec son frêre. Nous avions de la terre bien grasse et bien soyeuse sur les mains et les pieds. Comme du chocolat tout autour de la bouche. Je n'ai presque rien à écrire. Le chien est vieux. La lumière douce. Je me tairai bientôt peut être. J'irai finir ce livre, de Delteil dans lequel il écrit " Entre nous j'ai ma théorie sur (...)