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Journal permanent | 8 juillet 2012

dimanche 8 juillet 2012, par sebmenard

On se lève au bord d’un torrent y’a une femme qui nettoie sa voiture auprès (choses qu’on ne comprend pas) (faire une liste) (est-ce utile) — on prend du pain de l’eau et on monte plus haut — après on marche dans la montagne pendant quatre ou cinq heures.


Pris conscience très claire en marchant du besoin de supprimer largement dans Ramallah les étoiles — garder seulement les moments clefs — ne pas s’enfoncer — s’oublier.


Le soir ouvrir Kuessipen dans la nuit qui vient — listes qui déroutent :

Lettres à mon bébé. À ma mère. À ma grande soeur. À Dieu. À mon père. À Lucille. À Jean-Yves. À l’agente de l’éducation du conseil de bande de Uashat et Maliotenam. Aux parents de mon ex. À mon ex. À moi-même. À ma petite soeur. Au Premier Ministre du Québec. À mon frère. À Gabriel. À mon grand cousin Luc. À Nicolas D. À William, mais pas le prince. À ce monde cruel. À mon peuple. Au père de M. Aux gens tristes. Aux enfants du futur.

Et une langue :

Neka, ma mère, Muashkus, petit ours. Nekuess, mon fils. Mikuan, plume. Anushkan, framboise. Auetiss, bébé castor. Ishkuess, fille. Ndeish, ma fille. Tshiuetin, vent du Nord. Mitshapeu, le grand homme. Menutan, averse, Shukapesh, l’homme qui est robuste. Kannudut, les chasseurs, Pishu, lynx. Kakuss, petit du porc-épic. Kupaniesh, un homme qui est employé. Tshishteshinu, notre grand frère. Tshukemenu, notre grand-mère. Nuta, mon père.