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journal permanent | 27 mai 2013

lundi 27 mai 2013, par sebmenard

Une grosse vague je commence un truc qui s’appelle L’odeur du gasoil à la frontière syrienne et qui n’a sans doute aucun rapport avec l’actualité mais pourtant — pas possible se taire et pourtant — j’écris un morceau mais çe ne marche pas — c’est pas ça qu’il faut dire — ça rate et craque — c’est le poème du jour il est inachevé :

Dans la boite de conversation Gmail il y a un rond vert à côté de son nom et puis un message s’affiche — il dit qu’il est rendu il dit que c’est bon ça va et sans doute une ou deux conneries du genre tutto bene avec quatre points d’exclamations et que les lahmajuns sont bons — à un moment il met la webcam pour qu’on y croit sans doute et donc en chemise verte et sueur dans un point Internet d’Istanbul — nous on part dans deux jours et sans doute que j’ai peur et faim en même temps.
 
En arrivant — on s’est demandé comment faire pour aller là-bas — on nous a dit pour les bus et qu’il faut les trouver — on nous a dit que ça se fait sans doute en fait on n’est pas bien sûr mais il y a la ville — pour les visas ils ne veulent rien savoir on finit dans un restaurant à faire des plans en les dessinant sur des morceaux de papiers — après il y a le vent qui souffle tout ça sent les viandes grillés et nos plans alors — on s’assoit dans le bureau d’un type qui passe des coups de fil fume des clopes et boit des cafés — sans doute qu’on boit un café aussi un café de là-bas un café très fort — nous on sent le lahmajun sur nos peaux l’ayran aussi — dans un carnet sans doute j’écris : on a marché dans le métro d’Istanul et le vent pleine gueule on a mangé des gâteaux et bu des bières au bord du Bosphore — on regardait les oiseaux sur la mer et les bateaux allaient sur l’eau.
 
Un soir ensuite on boit tellement de bières qu’on oublie sans doute pourquoi on est venu mais le lendemain on est dans la rue avec les sacs pour prendre un bus — on attend en pensant au type qui nous a vendu les tickets — ses clopes et sa peau usée — on attend en pensant à la route — on ne sait pas vraiment où on va — on descend — le bus arrive — on met les sacs dedans on roule — on quitte Istanbul on va à Damas — c’est ça le plan.

Ce Tweet de Lucien Suel passe dans ma timeline :

et ça me réjouit grandement — en particulier le "maison".


Sais pas trop quoi faire de ça — il y a des choses je les raconte combien de fois différement — et pourtant il faut bien les dire — donc on les dit.