la route | 47

parfois — ils se demandent s’ils pourraient rejouer leur histoire :

 ils arriveraient à nouveau dans des terres plus loin et poussières
 ils attendraient que les lunes leur disent : le nom des plaines et le nom des vents
 ils repasseraient le film d’époque et construiraient le souvenir jaune jaune de leur poème
 alors ce serait à nouveau comme un récit
 alors ce serait la fin et ils ne sauraient plus : ce qu’ils disent et ce qu’ils écrivent
 tout se mélangeraient et terminerait dans un ciel d’aube ou dans un matin
 et ça serait le début d’un autre poème.

image : photographie au 5D en Roumanie le 9 septembre 2011.