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Bureau mobile

jeudi 28 novembre 2013, par sebmenard

Le bureau mobile c’est celui de chaque jour celui du train — la tablette sur laquelle je pose ma machine — pourtant : faux de dire que mon bureau c’est la machine — elle fait parti des outils — comme la paire de lunette — les bouquins que je pose avec — le casque audio — la vitre à côté derrière laquelle défile donc le bocage le Layon et plus loin — la Loire.

Il faudrait pouvoir définir ce qui constitue le bureau — à partir de quelle moment je peux décider d’appeler un lieu mon bureau — j’ai mis quelques temps mais j’appelle désormais la table où je pose mon ordinateur dans le train mon bureau.

Sans doute que la formulation même de la phrase précédente — c’est ça l’indice : “j’ai mis quelques temps” — il y a un côté appropriation —la répétition apporte une forme d’habitude et alors c’est bon — c’est une sorte de bureau.

Alors on y a des habitudes — on y a des automatismes — c’est pratique.


Cette année au boulot — je n’ai pas de bureau : je change souvent de lieu de salle — il y a bien dans chaque salle une table qui pourrait me servir de bureau — un ordinateur que je pourrais utiliser — un câble réseau qui pourrait me permettre de me connecter — mais ça ne fait pas un bureau :

Le mouvement :
- les changements permanent de salle empêchent toute personnalisation des lieux
- l’absence de personnalisation de secrets d’objets ou de tendances rend ces bureaux inhumains

Les machines :
- les machines sont verrouillées et il est impossible d’y poser la moindre application utile
- toute personnalisation des propriétés des applications de ces machines est aussi impossible
- nos connexions y sont verrouillées — tracées — conservées

Le câble réseau :
- il est interdit de connecter un ordinateur personnel au réseau local
- il n’y a pas d’antenne wi-fi accessible

Je n’ai pas non plus — contrairement à l’année passée — une salle particulière dans laquelle aller me mettre au calme — avec une grande table pour y poser la machine et des bouquins — avec une grande fenêtre et une lumière blanche naturelle.

Mon bureau de jour cette année — c’est la machine que transporte avec moi :
- série d’applications utiles pour le lire écrire : Google Earth pour les rêveries — Gimp pour la création (à quand le Gimp en 32 bits ?) — Chrome Opera Safari et Firefox côte à côte pour le web (mais j’utilise en ce moment essentiellement Firefox) — Kompozer que je n’ouvre quasiment plus — Aperture qui épuise la machine quotidiennement — Sigil — Twitter et Tweetdeck — nvAlt pour toutes les notes — Vienna pour la lecture RSS — Garage Band — Pages — Open Office.
- une autre série plus pratique : Transfert d’images — Calendrier — Djay — Skype — VLC — iTunes — Cyberduck et Filezilla — et quelques autres.

À côté les fichiers les ressources — classées par années désormais.

Idée pour améliorer ce bureau : passer à une application écriture constituée en base de donnée — que tous les mots soient présents dans le même lieu — disponible sur simple appel recherche ou mots-clés — comme c’est le cas avec la photothèque.

Mais il reste difficile de concevoir le bureau hors-connexion : sans doute parce que certaines excroissances de ce bureau sont essentiellement en ligne (la boite mail — le flux Twitter — les flux RSS) et parce que le site devient de plus en plus le lieux de la pensée — de la création et de la mémoire (hier encore je cherche des mots d’Emaz).