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journal permanent | 19 février 2016

vendredi 19 février 2016, par sebmenard

60km.

Grand beau d’après nuit d’orage.

Vent de face.

Kalivia Verikou — Stomio.


Route hésitante (oh c’est beau : on contourne l’Olympe par l’est — en filant vers le sud) — mais de nombreuses fois à chercher une indication — une route — la suite de notre chemin — on traverse des villes ou des villages — on cherche la sortie — on demande le nom du village suivant (souvent on nous envoie vers la nationale à une dizaine de kilomètres) (parfois on nous dit qu’on ne bouge pas d’ici — que ce village de l’autre côté de la rivière on y est jamais allé) — ou bien la route s’arrête et c’est une piste — quelques kilomètres à travers les marais — un passage à gué — un pick-up — essayer de bricoler le dérailleur avant qui ne passe plus correctement — et c’est déjà l’heure de chercher quelques nourritures — un shop des boissons des vivres — remplir des sacs à eau — encore une piste et qui tombe à côté d’une caserne — quelques hôtels (tout semble déserté) — un camping — on cherche notre coin - un champ quelque chose (la plage se serait parfait).


En avalant le plat du soir au dessus il y a le ciel immense le ciel (au loin sur la montagne on peut dire montagne quelques villages les lumières dans le noir j’allais dire feux).


Je pense à des trucs — je ne prends pas vraiment de note — je ne prends pas du tout de notes même — des trucs comme faire parler des gens — enfin l’idée c’est de faire du très ordinaire - en terme de situation — de récit — de vie — ça doit être du très ordinaire — et gardé de l’espoir — que ça soit plein d’espoir — malgré tout.


Huit heures. Il fait nuit noire (mais la lune presque entière) — des centaines de batraciens plus vers l’est sans doute — l’humidité est tombée — tout trempé alentour — quelques mots encore sur le journal — lire — puis rattraper la nuit orageuse de la veille.