journal permanent | 14 août 2018

Bureau à nouveau plein est, vue sur le port, au village. Ciel gris bouché même si au loin là-bas, plein est justement, on trouve bien un peu de blanc. Fleuve très calme. Ça s’agite autour de ce grand bateau à la peinture rouge bordeau. Une autre idée, ça : le bureau posé sur un bateau ? Il faudrait alors bien apprendre avant d’en être là.

Il m’en aura fallu du temps pour comprendre que la traversée des États c’est surtout un truc de Walt Withman, plutôt que de Ginsberg. On a les victoires qu’on se donne.

Pour matériaux, grandes avancées ces derniers jours. La forme tient sans qu’on y ajoute de colle, de glue ou je ne sais quel truc que je ne saurais pas manier. Ce qui vient maintenant : la fin des dits, Thessalonique (peut-être), sans voyage, du nom des bois, un index des lieux et des personnes, puis des extraits du journal permanent, des poèmes impubliés (ou impubliables ?) et puis ensuite, de tout ce bazar, de quel genre d’accomplissement se réjouir ?

Mais le fichier du monstre des chemins vois-tu, il était resté bloqué dans un dossier d’octobre 2017 (lien vers le journal) et pourant, c’est là ! c’est là ! c’est là !

Je sais bien que c’est tout décousu malmené ce que j’écris, mais je suis ce genre de fouilli tout à fait.

C’est aussi que ça s’écrit, après on fait le tri.

Dans le fichier de monstre des chemins il y a deux matières mélangées, celle de matériaux, et des pistes pour traces, poussières, surgissements, refuges.

Ai planté des choux puis lu d’une traite tout le Beat attitude, Femmes poètes de la Beat Generation, aux éditions Bruno Doucey. Vais en recopier quelques extraits. Content de voir apparaître des questions d’enfant, d’attention aux enfants, de fatigue des corps. Des contrefeux aussi à quelques images toutes faites de cette Beat Generation. Textes essentiels. À la fin, on trouve une biblio des livres de ces femmes, plaquettes ou publications en revue. J’aimerais tous les trouver, les lire —