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la vie, le refuge

lundi 4 mars 2019, par sebmenard

ah ! — les mots de John Berger écrits en 1985 sont lisibles et gravés et reformées et copicollables dans la tablette ou l’écran plat à la périphéries d’une pensée d’une résonance puisque jamais au cours de l’histoire autant de gens n’ont été déracinés qu’à notre époque — c’est ça ce jour je lis cette note je lis ça et je prononce : l’émigration, imposée ou choisie, au-delà des frontières nationales ou du village à la métropole, est l’expérience essentielle de notre temps, l’expérience essentielle, L’EXPÉRIENCE ESSENTIELLE — un deux trois femmes africaines, ici deux hommes du Pacifique, ici un voyageur de l’Europe, ici un Caucasien, ici & maintenant nous nous considérons entiers les uns pour les autres béquilles, les uns pour les autres humains, les uns pour les autres souffles et respiration et personne ne sait ce qui fait surgir le poème et il vaut mieux n’en rien savoir — n’en rien savoir du surgissement des poèmes ou de l’idée du refuge et d’une bonne raison UNE BONNE RAISON de l’écrire ce refuge cette vie ce poème cette expérience ESSENTIELLE — puis les mots filent dans la totalité du néant et se réapproprient quelque chose qui entre deux autres choses s’appelle la vie.