journal permanent | 27 octobre 2020

Peux-tu nommer ce qui te fait refuge, abri ? Sais-tu comment retrouver ce lieu ? Est-ce un lieu réel ? Imaginaire ? Les deux ? Une fiction ? Un territoir intérieur ? Un espace du dedans ? Connais-tu, toi aussi, comme Maria Sabina par exemple, des chants pour mieux te retrouver ? Des mantras ? Autre chose, peut-être, une façon d’y retourner en souffle et en danse ? Danser : est-ce qu’il t’arrive de danser dans la rue ? Je veux dire, danser de tout ton corps et tout ton toi ? Danser ? As-tu encore envie de danser solitaire et dans les nuits ? Peux-tu imaginer danser dans un champ ? Au cœur d’un village endormi ? Devant les eaux d’un fleuve qui s’écoule comme elles se sont toujours écoulées ? Est-ce que tu y trouves encore du sens ? A-t-on besoin d’y trouver du sens ? À qui t’adresser alors ? Je veux dire : à qui adresser cette danse ? Son langage ? Est-ce un langage ?