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journal permanent | 7 septembre 2021

mardi 7 septembre 2021, par sebmenard

maintenant que les jours s’effancent
je m’imgaine
en maître jeunes pousses
observateur étaleur
de fumier récoltant
minimal
jardinier double bêcheur paysan
poète fruitier planteur
j’hésite et
doute


 « Il s’agit d’aller vers un état très simple, mais nullement simpliste, et de dire le chemin qui y mène, et qu’on appelle ce dire “poésie” ou non n’a aucune importance, pourvu que l’on sache qu’il s’agit, comme dit le livre de Tchao, de “s’élever au dessus des symboles et (d’) entrer dans la région dépouillée”. »
Kenneth White, Les lignes du dehors, « Après Rimbaud »


plus tard
couché vidé
trop plein
brouillé de trop

nuit passée active au dedans
et pourtant
calme et reposé
aujourd’hui plein
à nouveau clair
(je sais bien sûr
comme il s’agit de passages)

(et tout retourne à son
bazar

à sa fumée
sa poussière)


 « Où est la littérature qui donne expression à la nature ? Poète serait celui qui saurait faire parler les vents et les ruisseaux (…) dont les mots seraient aussi frais et naturels que les bourgeons à l’approche du printemps (…). Je ne connais pas de poésie qui exprime de manière adéquate mon élan vers la vie (…). La meilleure poésie que je connaisse est encore trop civilisée, trop domptée (…). Je demande quelque chose qu’aucune culture ne peut donner (…). C’est la mythologie qui s’en approche le plus. »
Henry David Thoreau, Walden, extrait cité par Kenneth White dans La figure du dehors.