diafragm

Accueil > Carnets | SebMénard > Carnets des plaines > animés > animés | 02 (l’eau elle était froide et sac plastique)

animés | 02 (l’eau elle était froide et sac plastique)

jeudi 8 décembre 2011, par sebmenard

images : SebMénard, Roumanie, Sapinta, Aout 2011, Eos 5D.

retour au sommaire

retour à la planche-contact

retour au texte précédent



2troisième version2

L’eau elle était froide et sac plastique — il y en a un il marche les pieds dedans et ça sent le bois brûlé — les choses étaient simples par exemple sur des tranches de pain de l’huile de l’ail et des tomates — exactement au même moment tu entends l’eau du torrent et ça fait un bruit très particulier l’eau d’un torrent ils avancent des chars et des fusils mitrailleurs à des postes frontières — un peu après dans l’ombre d’un hangar en métal des types rechapent des pneus l’odeur du caoutchouc ils utilisent ce mot — caoutchouc — ça se mélange assez les souvenirs et ça ne change rien — par exemple laisser son doigt comme ça appuyé sur le déclencheur de l’appareil photo — ça continue le réel ça ne s’arrête pas une bête elle met ses dents — c’est comme des dents — dans ta peau elle met ses dents au début tu ne sens rien c’est après — plus tard dans les nuits d’hiver qui approchent quand tu dors les bêtes elles hurlent et sur ta peau ça fait des traces.


2seconde version2

l’eau elle était froide et sac plastique - y’en a un il marche les pieds dedans et ça sent le bois brûlé - les choses étaient simples par exemple sur des tranches de pain de l’huile de l’ail et des tomates - exactement au même moment tu entends l’eau du torrent et ça fait un bruit très particulier l’eau d’un torrent ils avancent des chars et des fusils mitrailleurs à des postes frontières - un peu après dans l’ombre d’un hangar en métal des types rechapent des pneus l’odeur du caoutchouc ils utilisent ce mot - caoutchouc - ça se mélange assez les souvenirs et ça ne change rien - par exemple laisser son doigt comme ça appuyé sur le déclencheur de l’appareil photo - ça continue le réel ça ne s’arrête pas une bête elle met ses dents - c’est comme des dents - dans ta peau elle met ses dents au début tu ne sens rien c’est après - plus tard dans les nuits d’hivers qui approchent quand tu dors les bêtes elles hurlent et sur ta peau ça fait des traces.


2première version2

l’eau elle était froide et sac plastique - y’en a un il marche les pieds dedans et ça sent le bois brûlé - les choses étaient simples par exemple sur des tranches de pain de l’huile de l’ail et des tomates - en même temps c’est exactement le même moment et tu entends l’eau du torrent - ça fait un bruit très particulier l’eau d’un torrent ils avancent des chars et des fusils mitrailleurs à des postes frontières - ce que tu ne sais pas - ce que tu n’imagines pas - ce qui se trame sous nos peaux dans l’ombre d’un hangar en métal des types rechapent des pneus l’odeur du caoutchouc ils utilisent ce mot - caoutchouc - ça se mélange assez les souvenirs et ça ne change rien - laisser appuyer son doigt sur le déclencheur d’un appareil photo ça ne change rien - ah oui la chaleur et une bête elle vient mettre ses dents - c’est comme des dents - dans ta peau elle met ses dents au début tu ne sens rien c’est après - plus tard dans les nuits d’hiver qui approchent quand tu dors les bêtes elles hurlent et sur ta peau ça fait des traces - aussi tu penses à ceux qui étaient là.