en création
Comment faire face au paysage ? Comment se soustraire à l’idée carte postale de « la Nature » ? Assumer nos responsabilités de vivants parlants, et savoir se taire : laisser la parole à une « assemblée de tous les êtres vivants », dans l’éclat et dans l’invisible. Prendre place, avec les doutes de ceux qui ne sont pas chez eux. Chercher, dans l’observation, la perception et par des relevés. Rencontrer. Écouter. Laisser surgir : « la discrétion » est une pièce poétique et chorégraphique. (...)
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Leroy, Antoine
Articles
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Voix haute et présence(s)
22 septembre, par AnCé t. , sebmenard -
[archivé] Notre désir de tendresse est infini | créations, expérimentations, tentatives...
21 mars 2017, par sebmenardNotre désir de tendresse est infini deviendra un livre chez Publie.net le 19 avril 2017. C’est un ensemble d’exagérations, de poèmes, de contes, à prononcer à voix haute. Quelques enregistrements de nos expérimentations. Oud : Antoine Leroy. Voix : SebMénard.
Enregistrements à la volée, niveaux aléatoires, bruits annexes, etc. -
Un oud une voix
14 décembre 2015, par sebmenardimaginons
la voix d’un oud
juste là
et ses mains vont sur les cordes et frottent leurs mots de cordes
et de bois
et chaud
on aurait donc
la voix d’un oud
à côté pour dire son poème
et peut-être un pied
sans doute un pied
pour taper un rythme
quelqu’un ferme les yeux
pas vraiment fermés les yeux
pas fermés durs les yeux
juste un peu
paupières baissées en fait comme pour mieux dire
ce qui doit être dit
(et les lèvres se tordent et rient)
un quelque chose de mélodie
un rythme
et des (...) -
Le dit des confins | Ménard & Leroy
13 février 2019, par sebmenardSébastien Ménard & Antoine Leroy | Le dit des confins from Sébastien Ménard on Vimeo.
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journal permanent | 5 décembre 2016
5 décembre 2016, par sebmenardJ’écoute Thomas Vinau parler de Brautigan. Le soleil est orange. J’écris peu. Tout doucement. J’ajoute quinze (quinze) mots à un fichier. Je pense au mot Tiznit. Ça fait comme ça : « arrivés à Tiznit, premier hôtel, première douche » (Tiznit est une ville au sud du Maroc). Place le mot sample où tu veux mon grand. Devenir une machine à sampler qu’on appellerait sampleuse. Pfiu.
Je recopie :
« Oui, je crois que si je n’écris pas c’est parce que je me tiens sur un terrain vague à ma manière, incapable de me (...) -
journal permanent | 24 février 2017
24 février 2017, par sebmenardhier, je pense à Jacques Dupin1je pense à des questions d’A.à des fatigueset des voix
je suis off(peut-être bien)
et s’il suffisait de se réjouir de la vision(floue)de quelques fenêtresdans la nuit ?
Que je ne connais pas. Mais dont je lis : « La poésie telle qu’elle est reçue, ou plutôt éconduite, égarée, perdue de vue, me suffit et me comble. Elle n’est pas et refuse d’être un genre littéraire, un produit culturel, une marchandise éditoriale. Elle est par bonheur déficitaire dans les calculs de (...) -
Chants | ami, on marche sur un fil
25 octobre 2019, par sebmenardamij’ai roulé dans la nuit en pensant à toi
j’avais le ciella grande voûtela grande voûte sur le hautlà
des feux allumés dans les champsune solitudele cri d’une chouetteune renard hurlant dans le noir(je connais le cri du renard depuis qu’un homme m’a ditune nuitet sur une île grecque :çac’est le cri d’un renard)
amij’avais encore l’air fraisl’air très frais qu’on sent lorsquevenant sud Loireon approche le fleuvepuis le traverseun grand coup de fraiset d’humide
je ne sais pas trop ce que je chercheje ne (...) -
L’odeur du gasoil à la frontière syrienne (6/6)
21 avril 2014, par sebmenard6.
...Un matin on se lève il est quatre heures sans doute et peut-être même que la première prière n’est pas encore arrivée — au-dessus de la terrasse on jette un dernier coup d’oeil au souk des pneus mais tout le monde dort — on ferme nos sacs et on marche dans la rue sur le bitume il fait à peine jour à peine nuit c’est l’aube en fait — quand on arrive un vieux bus rouille et bleu et jaune fume et racle dans un bruit de bielles de ferrailles et de poussières au milieu de la cour — on met les sacs dans (...) -
journal permanent | 28 août 2013
28 août 2013, par sebmenardMûres : ça veut dire qu’au bord des routes on ramasse des mûres et cette activité de glanage me fait penser à deux choses :
ce truc du droit de glanage qu’il faudrait approfondir
cette conversation avec A. qui expliquait qu’après tout on vient de là chasseur cueilleur et puis quoi encore.
Pensé ceci à propos du boulot : c’est pas le travail c’est le temps que ça prend — le trajet — le réveil le matin — l’usure — comme ça nous mange du temps là-haut — dans le crâne et la carcasse (j’utilise rarement ce (...) -
journal permanent | 7 septembre 2014
7 septembre 2014, par sebmenardOn se lève tôt on fait beaucoup de trucs on marche sous le soleil on écoute des poèmes – on sert des bières on mange des boulettes de viande on écoute des guitares et un accordéon – on bouge des trucs on frotte on raque on roule dans la nuit sur une piste et poussière – on se répète qu’on a essayé de faire quelque chose de bien – on arrive sur le haut du coteau on regarde des plantes c’est des vignes on voit un feu – on parle on boit on grille des viandes on mange du pain chaud des légumes et des (...)