le bruit du moteur à pleine côte et la portière qui claque encore - t’avais écrit le bruit du moteur à pleine côte et la portière qui claque encore - le souffle de l’air qui s’en va pleine gueule à travers la vitre qu’est baissée - faudrait aussi ajouter le bruit des roues sur le bitume et comme ça vibre dans tes mains et le bruit que ça fait quand ça vibre dans tes mains - le bruit que ça fait une sirène de bagnole dont tu n’entends rien mais tu les vois gyrophares dans la nuit elle tombe - l’alarme qui se (...)
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Tiers Livre
Articles
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"... ce qu’on appelle musique"
27 janvier 2011, par sebmenard -
La plaine est blanche et comme on marche | soutien à Publie.net
18 février 2012, par sebmenardphotographies : SebMénard, Roumanie, Draganesti-Olt - Bucarest, Janvier 2012.
La plaine est blanche est plane plaine - avancer les pas les uns après les autres de pas - à pas et comme le vent souffle raide raide.
Y’a pas - c’est comme ça avancer pas à pas c’est pas possible tous les jours c’est pas - simple et pourquoi on est là - dans cette longue et large plaine et quelles machines nous poussent qu’est-ce que c’est.
La tête contre la vitre ça nous arrive qu’elle nous cogne même la vitre et qu’on (...) -
journal permanent | 9 février 2013
9 février 2013, par sebmenardJe dispose du livre Aimer la grammaire de Pierre Bergounioux — relecture régulière pour le boulot — et c’est vrai qu’en disposer en numérique ça serait vraiment pratique — recherche d’une occurrence directement dans l’ordi de toutes façons toujours posé ouvert sur une table — donc sur le Tiers Livre deux enregistrements — les mettre dans la machine pour le trajet en train.
Journée plutôt blanche à repasser nos corps en mode off — les pluies qui pénètrent les os — pas écrit pas lu beaucoup non plus — pas (...) -
’... ce qu’on appelle musique’
27 janvier 2011, par AnCé t.le tourne disque et le petit souffle quand il tourne à vide - les vinyls des parents – ceux qui ont été rayés avec les frangins – jamais volontairement – abbey road – simon and garfunkel – musiques traditionnelles hongroises – les collections ramenées des îles par le père - brassens – ça t’fais penser à la guitare les heures que t’as pu passer à l’écouter et à essayer d’imiter – jusqu’au jour où tu t’es décidée avec tes p’tites économies d’ach’ter la tienne – acoustique, se disant qu’ça s’rait p’tet plus simple (...)
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je n’ai jamais décrit votre visage
20 janvier 2011, par AnCé t. , sebmenardtu n’as jamais vu son visage mais un rabbin dans le bus à Jérusalem – elle te l’a dit
Le vendeur de boucles d’oreilles – vieille ville de jérusalem – petit -
il a dit que c’était intifada il a aussi dit qu’le vendredi il passe le mur en sautant au d’ssus avec une corde (avec un oeil de travers et la cicatrice sur le front)
Nelly – CCF – chaussures vertes dégotées dans un p’tit magasin d’la rue à côté
la gueule d’une vache ça t’revient aussi bien qu’un visage et l’sang qui sort la tête en bas
Fathi – (...) -
Hemingway à Raşinari
25 février 2012, par sebmenardTout en lui était vieux, sauf les yeux - et ils étaient de la même couleur que la mer, joyeux et invincibles.
Hemingway, Le Vieil homme et la mer. Traduction François Bon. Publication suspendue, exception au Québec : ici - on parle seulement de ce que ça fait lire - comme c’est bon et comme c’est beau.
Il n’y avait pas de filet, et le garçon se souvenait du jour où ils avaient dû le vendre. Mais c’était leur fiction de chaque jour.
Ruelle de Raşinari, Roumanie. En lisant le Vieil homme et la mer - (...) -
dictionnaire intérieur
6 janvier 2011, par sebmenardscans des textes de Tarkos tels que donnés soir d’atelier
Liste des questions que t’as déjà posées un homme ou une femme armé dans un aéroport ou bien à un poste de frontière (chacune de ces questions étant en général répétée au moins deux fois de façon différente)
parlez-vous anglais – parlez-vous d’autres langues – quel est votre nom – où êtes vous né – êtes-vous venu seul – comment s’appellent vos amis – où vous êtes vous rencontré – combien de temps comptez-vous restez ici – quelle est la raison principale de (...) -
c’qu’on vient chercher dans l’atelier
27 décembre 2010, par sebmenardréflexion : l’atelier, c’qu’on vient y chercher, pourquoi.
ce texte fait suite à la dernière séance d’atelier,le dialogue à rien qu’un seul qui parle
c’est bientôt la fin de la séance maintenant ça te dérange plus vraiment de lire comme ça devant ceux qu’tu connais pas et comme il le dit - c’qu’il y’a de biographique finalement eux - ceux qui écoutent - ils le voient pas vraiment enfin quand la consigne est respectée ça tient bien comme ça et ils passent tout à fait ailleurs - ils ont leurs images et elles (...) -
le dialogue à rien qu’un seul qui parle, 2
5 janvier 2011, par AnCé t.Ramallah 2010 - Goethe institut - il faisait très chaud et on s’était levé tôt pour allé au CCFA à pied de sharafe road - les trottoirs dégeux le bitume cramé partout - les conteneurs à déchets - sur la route les oiseaux - le marché - les petits gâteaux secs - celui avec la figue au milieu, il est en forme de fleur, tout jaune - arrivé au CCFA tu as senti que tu étais stressée - tu entres dans le petit bureau et tu salues Nelly - puis Beate - tu te présentes dès les premiers mots ça va mieux - "Ah Guten (...)
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Perec, dedans l’espace
3 février 2011, par AnCé t.Trajet pour aller d’un aéroport point A à un point B soit une ville située à une mini-centaine de kilomètres mais dans un autre pays non-reconnu comme tel, en passant par un point C ville revendiquée par tous à 15 kilomètres de la destination : le trajet dure quatre heures en moyenne.
Tu pourrais parler des gens que tu as croisés – ceux qui t’ont aidée à trouver ton chemin et quel bus prendre - ceux qui t’ont fait peur – les soldats de l’aéroport les ados de 18 ans en tenue avec fusil sur l’épaule – puis (...)