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Une jeep seule à un carrefour — mais tu n’avais pas vu les autres — et trois types et leurs fusils dans le soleil — mais tu n’avais pas vu les autres — et les voitures toutes alignées [[(...) il y a quelques bidons couleur terre quelques cabanes en ferraille il y a la poussière il y a les jeeps et les fusils mitrailleurs — il y a les drapeaux dans le ciel il y a les types qui sont là à pied qui parlent parlent il y a les types qui portent des sacs (...)
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frontières
Articles
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Une jeep seule à un carrefour
5 avril 2011, par sebmenard -
Lointains & possibles (11)
3 novembre 2016, par sebmenardIls ont froid. Leurs routes n’ont pas de fin. Ils passent des frontières et attendent des soupes. Ils entrent dans une auberge et se souviennent du nom des légumes. Ils écoutent les flammes dans la cheminée. Ça les rassure. Ça les apaise. Chaleur sur leur peau. Ils mangent. Leurs corps se réchauffent. Leurs joues sont rouges. Ils écoutent des langues et sourient devant leur carte. Ils reprennent la route. Ils ne peuvent pas s’en empêcher. Ils s’endormiront là-bas : il y a un abri en bois, en face de (...)
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journal permanent | 18 juin 2013
18 juin 2013, par sebmenardD’une certaine façon c’est le sentiment d’être réduit parfois à une forme non-libre de notre accomplissement — merde mais bosser pour rien et puis ce truc des tunes sans doute qu’on n’est pas fait pour ça — on saura bien tracer d’autres routes.
J’écris le dernier fragment de la série de frontière syrienne et ça sent la gasoil — je pense vraiment que ce truc c’est le début d’une très longue série mais qu’il n’en fait même pas partie — non mais c’est une voix plus exacte enfin trouvée.
Au matin j’ai noté (...) -
Monstre des chemins | 30
27 août 2015, par sebmenardOn file entre les pins entre les chiens les bagnoles et les gyrophares — on traverse des vallées et des torrents à sec — on entend une bête au loin on suit des traces — à l’entrée d’un village on trouve une connexion près d’une pompe à essence — on écoute le vent frais d’un plateau
on imagine la suite de nos chemins
plus loin on passe un col on regarde des collines des montagnes et des chaleurs — on respire à l’ombre et on attend des tampons sur des papiers — on a en bouche le mot frontières — le mot murs (...) -
Ruben, Emmanuel | Jérusalem terrestre
3 juillet 2017, par sebmenard« Le mur est tout le contraire d’une frontière. Normalement, lorsque vous traversez une frontière — prenons une vraie frontière, genre entre le Pérou et l’Équateur, deux pays qui ne s’entendent pas à merveille — vous quittez les autorités du premier pays pour les autorités du second : les uniformes sont coupés différemment, les bérets n’ont pas la même couleur, la monnaie change et parfois la langue, etc. Ici, Tsahal veille de part et d’autre du mur. Sur la route de Ramallah à Naplouse on croisera au moins (...)
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journal permanent | 4 juin 2013
4 juin 2013, par sebmenardFin de la relecture de L’Image fantôme — parcours régulier à faire sans doute — il faudrait parfois faire la liste des livres à parcours régulier — ceux qu’on reprend. Je ne suis pas sûr de vouloir garder les différentes versions comme dans les différentes parties du carnet des plaines — je ne sais pas vraiment pourquoi je fais ça — et ce n’est pas bon — ne pas savoir pourquoi on fait un truc. J’aimerais trouver les journaux de Ginsberg en numérique — ça c’est possible — mais sans DRM — pas trouvé. Sur le (...)
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Lointains & possibles (30)
16 novembre 2016, par sebmenardDes barbelés ! Ce n’est pas la première fois : ils inventent toujours une nouvelle piste. C’est un jeu. Ils sortent des papiers, des crayons (car ils portent des papiers, des crayons). Ils recopient un poème. Ils relisent leur poème. Ils le disent à voix haute. Ils collectent des caillous et des brindilles. Ils dessinent un œil. Ils attachent leur poème aux barbelés. Le soleil fait briller le papier. Ils (...)
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Lointains & possibles (48)
26 novembre 2016, par sebmenardSouvent, ils cherchent le lieu et le temps des cigognes. Quand l’une d’entre elles apparaît, debout sur son nid, à l’horizon, sa silhouette dans le ciel, ils s’arrêtent. Que cherchent-ils ? Quelles distances parcourent-elles ? Que savent-elles du mot frontière ? Ils répètent souvent la même histoire. Ça ne leur fait pas peur. Les cigognes, elles continuent. Eux, ils se serrent et regardent au (...)
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Tabucchi, Antonio | Voyages et autres voyages
9 août 2017, par sebmenard« Quelle belle chose, les horaires ! Les horaires sont faits d’un temps spécial qui n’appartient pas au Temps, mais à un temps étroit, comptable, qui entre dans les pages d’un agenda. On fait des calculs : en prenant l’autobus à quatre heures du matin, j’arrive à Oaxaca à sept heures du soir. La cérémonie des sorciers zapotèques dans les collines est à vungt et une heures, si l’autobus n’a pas de retard, je devrais réussir. Voilà pour lundi. On verra plus tard pour mardi. »
p. 17 (conversation avec Paolo di (...) -
journal permanent | 21 juillet 2015
21 juillet 2015, par sebmenard110km.
Baja (Hongrie) — Kopačevo (Croatie).
Grand chaud.
Les zones de frontières : longtemps passé des frontières en bagnole – ou quand on n’avait pas de bagnole on prenait un bus (Turquie — Syrie) – un taxi (Syrie — Liban) – un bateau (Espagne — Maroc) – mais chaque fois on ne sent pas vraiment physiquement la frontière – c’est aussi ça ce que nous faisons maintenant – c’est aussi ça sans doute ce qui se dessine avec notre projet images a trip to feel Europa : sentir ce qui a lieu – et donc aujourd’hui (...)