Dernier lundi matin d’août. Bord de Loire. Je roule vers le village suivant et je pense aux nuits au bord d’un fleuve. Un coup de vent souffle les premières feuilles mortes. Les fleurs fanées. Les poussières. J’aperçois un chien. Il est couché à côté d’une tente. Un vélo est là aussi. Le vent souffle la fin de l’été. Derrière il y a le fleuve. Il y a la vague qui s’écoule sur les pierres, à cet endroit on dirait un torrent. Un héron. Tout est (...)
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Articles
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Traité des poussières | 53
19 septembre 2016, par sebmenard -
Blocs | 115
25 septembre 2019, par sebmenardroulant vélo ratant usé debout dans cette fatigue cherchant le nom de ce petit muscle en bas du mollet tendons même peut-être le poème tendons — peu à peu soufflant, respirant, poussant de petits cris et de longs sons graves, peu à peu revenant la vie dans de petits cris longs sons tapis là depuis que — depuis ! — depuis si longtemps depuis tout ce temps, sons tapis depuis tout ce temps et dans ce petit jardin je ne sais plus où enterrer les rats.
J’aimerais ça que les gens soient capables de se (...) -
journal permanent | 21 juin 2014
21 juin 2014, par sebmenardDépart pour Paris – levé tôt le matin – aime assez marcher dans les rues vides d’une ville (on laisse dans le couloir de l’immeuble nos hôtes à charger leurs bécanes).
Visite et discussion longue à Rando-Cycles – ça avance.
Dormir/siester dans un parc lorsqu’il fait chaud – un jour à Bucarest – quand était-ce – peut-être le dimanche 1er juillet 2012 – souvenir de s’être endormi profondément sur un banc entre la chaleur et les bruits de la ville – aujourd’hui c’est la même chose.
Le soir : lire voix haute à la (...) -
journal permanent | 12 décembre 2014
12 décembre 2014, par sebmenardJe repense à prendre le train – au déplacement (mon quotidien pendant un an et demi pour le taf) :
François Bon :
On en viendrait presque, parfois, à prendre le train pour rien, faire un aller-retour inutile rien que pour se débarrasser d’un texte, ou aller vers son imprévu.
Arnaud Maïsetti ajoute sur Twitter :
et penser à Gracq : mais lui, c’était la marche à pied qui déverrouillait telle phrase qui résistait trop
Courir à pied – filer sur un vélo – prendre un train : pour nos routes à (...) -
Blocs | 110
23 septembre 2019, par sebmenardje ne sais pas si c’est l’oiseauqui s’envoleou si c’est l’arbreje deviens l’arbreje deviens l’oiseaumais l’arbreest-ce que je suis torducomme luiet moi aussi je m’élancede branche en brancheHenri Meschonic, L’obscur travaille, p. 80
j’envoie un SMS d’amour pédalant filant j’aperçois une bîche une chevrette, ne sais, mais plus loin lièvre, hase, ne sais, mais plus loin, le bruit des oiseaux et dans tous ceux-là, dans ces bêtes, leur peau-cri-patte-cul-sueur, c’est moi-même que je cherche.
depuis (...) -
journal permanent | 1er janvier 2014
1er janvier 2014, par sebmenardCette coïncidence : GRACQ désigne aussi le Groupement de recherche et d’action des cyclistes quotidiens.
| note |
usé mais
calme
rien
nulle neige ni glace
le vent souffle
et le son des gouttes sur la fenêtre
nul feu pour crépiter
demain est un saut -
journal permanent | 9 mars 2014
9 mars 2014, par sebmenardAu matin on part avec nos vélos et on roule peut-être soixante bornes et c’est bien et on se dit que ça sera ça – ça sera exactement ça pendant des semaines et des mois – ça sera prendre le temps de chercher le repas la flotte – ce sera penser un lieu pour le bivouac ce sera s’arrêter quelques jours pour mieux voir ce sera la route à cette vitesse là – ce sera le goût du pain par exemple et celui des viandes fumées des fruits et de la carotte des fromages et de l’eau fraîche – ce sera lire écrire faire des (...)
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journal permanent | 8 mars 2014
8 mars 2014, par sebmenardDemi gueule au réveil et raconter des trucs pour rire au téléphone – entendre une voix venue de loin – imaginer des sommets des neiges – s’endormir encore (entre temps aussi le goût du café au soleil et le son d’un réchaud) (à garder pour un récit).
Le soir on nage le kilomètre dans la nuit et en plein air puis on avale une assiette énorme et ça suffit : garder ça pour le vélo aussi.
Je crois que j’écris “demi gueule” depuis Thierry Le Pennec mais je n’en suis pas (...) -
journal permanent | 13 juin 2013
13 juin 2013, par sebmenardMahigan Lepage fête son départ avec ce texte — il y a un an je partais — et ça termine sacrément bien :
C’était il y a un an Je ne suis pas encore revenu. Le journal permanent ce n’est peut-être que des notes que je m’adresse — comme le dit Arnaud Maïsetti sur son site à propos des notes qu’on prend — lui parle de ce qu’il met dans son téléphone :
les courtes notes déposées en passant depuis trois semaines sur le bloc-mémo de mon téléphone : notes que je m’adresse pour plus tard [1], ce plus tard qui n’est (...) -
journal permanent | 1er juin 2014
1er juin 2014, par sebmenardEn réalité c’est comme pour la plupart des choses : mieux vaut apprendre et faire — donc pour le projet vélo ce sera comme ça aussi.
Routes à affoner : enchaîner des dizaines de pays par la côte (apprendre à pêcher pourrait permettre de faire durer le voyage) les collines d’Artois les collines des Flandres et comme ça jusque le Nord de l’Europe que chaque route soit un poème
On répète :
travailler un peu
voir des routes des terres et des types
acheter un terrain et y mettre une cabane
faire (...)